D'ici fin 2018, à Roissy et à Orly, on pourra récupérer au retour de voyage, un objet confisqué à l'aéroport juste avant l'embarquement, ou se le faire expédier à son adresse
C'est pour beaucoup la fin d'un "petit arrachement" ! Qui n'a pas, un jour, dû se résoudre à contre-coeur à abandonner un objet cher, oublié au fond d'un sac à main ou au fond de la poche, pour pouvoir embarquer à bord de l'avion des vacances ?
Au passage sous le portique, l'objet, un petit couteau souvenir ou le porte-clefs fétiche offert un jour par une grand-mère et qui ne quittait pas votre poche depuis 25 ans, a déclenché l'alarme. Et le policier a refusé obstinément de faire une exception, même après que vous lui ayez fait observer qu'il était vraiment inoffensif ! Vous avez dû, la mort dans l'âme, accepter en moins d'une minute, de vous en séparer définitivement ! ... Désormais, c'est terminé. Vous pourrez soit le récupérer en passant au retour, soit même vous le faire expédier chez vous où vous le retrouverez tranquillement !
Aéroports de Paris et La Poste ont annoncé ensemble, la bonne nouvelle qui prend la forme d'un nouveau service, baptisé "Tripperty".
14 tonnes d'objets
En 2017, "14 tonnes d'objets interdits à bord ont été saisis à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle", indiquent les groupes dans un communiqué commun, citant en exemples "un grand cru de Bordeaux, une épée en bois et un embrayage de voiture".
Au total, "13% des passagers se voient retirer des objets interdits à bord avant de prendre l'avion". De quoi hérisser les voyageurs, d'autant qu'il n'y avait jusqu'alors pas d'autre option que de leur dire adieu: ces objets étaient "stockés puis détruits".
Pour y remédier, le gestionnaire de l'aéroport et La Poste expérimentent depuis début 2018 un service nommé "Tripperty" dans les terminaux 2E et 2F de Roissy, deuxième aéroport européen avec près de 70 millions de passagers par an.
Bientôt à Orly comme à Roissy
Ce service permet au voyageur de récupérer son bien, à son retour, à la consigne de l'aéroport (pour 10 euros) ou de se le faire expédier (15 euros en France, 20 euros en Europe, 30 euros hors Europe).
"Tripperty", promettent les deux groupes, "sera déployé" d'ici à la fin de l'année dans les autres terminaux de Roissy, ainsi qu'à l'aéroport d'Orly, aux plus de 30 millions de passagers annuels.