"Affaire Fillon" : les Franciliens ont éprouvé de la colère. Ils ne croient pas à un complot (sondage)

L'enquête électorale menée tout au long de la campagne présidentielle par le Cevipof/Ipsos Sopra-Stéria, pour le réseau régional France 3, s'est interrogée sur le ressenti et les conséquences des informations mises au jour par le Canard Enchaîné concernant François Fillon et son épouse.

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L'enquête a posé deux questions sur cette affaire. La première de ces questions concernait la façon dont l'électeur a ressenti le contenu des ces informations. Cinq possibilités de réponse étaient proposées aux personnes interrogées :

  1.  - J’ai ressenti de la colère
  2.  - Je suis surtout déçu
  3.  - Tout cela me laisse indifférent
  4.  - Je le soutiens
  5.  - Je trouve scandaleuses les attaques dont il fait l’objet.

L'Ile-de-France un peu moins en colère et un peu plus déçue

Sans surprise, c'est la première réponse, celle de la colère qui l'emporte, comme l'a montré ensuite l'ampleur du trouble qui s'est propagé dans l'opinion publique. A l'échelle nationale, 47, 1 % des personnes interrogées disent qu'elles ont ressenti de la colère, 30,3% ont surtout été décues. L'indifférence ne concerne que 11,9% des sondés.

A l'échelle de l'Ile-de-France, les chiffres ne sont guère différents. Sur les 2565 personnes interrogées, la colère est à un niveau légèrement inférieur. 45,6% des personnes interrogées éprouvent de la colère. Sans doute les Franciliens sont-ils un peu plus calmes ou un peu plus désabusés que le reste des Français, car, bien évidemment, on note que c'est la déception qui prend la place de la colère. Les Franciliens sont davantage dans la déception que le reste des Français. 32 % d'entre les sondés affichent cette déception.

Pas de complot

La seconde question posée par l'enquête, directement issue des arguments présentés par François Fillon en réponse au Canard Enchaîné, demandait aux personnes interrogées si elles pensaient que François Fillon était là, victime d'un complot ou pas.

Globalement et sans équivoque, les Français ne croient pas à la thèse qui ferait de François Fillon la victime d'un complot dans cette affaire. Seuls 23,4 % des personnes interrogées au niveau national pense qu'il peut y avoir un complot, contre 76,5% qui n'y croient pas.

A l'échelle de l'Ile-de-France, le résultat est à peine différent. 25% des Franciliens interrogés penchent pour la thèse d'un complot contre François Fillon. 75% n'y croient pas une minute.

Enquête réalisée du 7 au 12 février 201
 - Au niveau national, auprès de 15 874 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
 - Au niveau Ile-de-France auprès de 2 565 personnes (soit l’échantillon numériquement le plus important de toute cette enquête) inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon régional représentatif de la population francilienne âgée de 18 ans et plus.


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