Allergies aux pollens. Encore un peu de patience, bientôt la fin des pollens de graminées

Alors que la saison des pollens de graminées se termine bientôt, la région reste encore en vigilance jaune et rouge en fonction des départements. Une saison allongée en raison du réchauffement climatique et pénible pour les personnes allergiques.

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Blé, canne à sucre, maïs ou encore roseaux. Tous sont des graminées et leur pollen met à rude épreuve les personnes qui y sont allergiques. "Le pollen des graminées, c'est le pollen le plus répandu, explique le docteur Madiha Ellaffi, pneumologue et allergologue. C'est une période très longue et très pénible qui dure parfois 6 mois dans l'année pour certaines personnes allergiques." 

Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) plaçait, le 19 juillet, environ 2/3 des départements de France métropolitaine en vigilance jaune et 1/3 en vigilance rouge concernant les graminées. Et l'Île-de-France n'y échappe pas : Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val de Marne et le Val-d'Oise sont en vigilance jaune, alors que les Hauts-de-Seine, les Yvelines, l'Essonne et la Seine-et-Marne sont affichés en rouge.

"Les pollens de graminées commencent à baisser tout doucement. Certains départements de d'Île-de-France placés en rouge devraient passer en jaune d'ici la fin de semaine", détaille Gilles Oliver, ingénieur en aérobiologie. Pour le spécialiste, une fois que "cette saison des graminée sera passée", les personnes allergiques aux pollens, qui ont souvent le nez bouché, les yeux qui piquent ou éturnuent régulièrement, seront moins gênées. "L'Île-de-France n'est pas vraiment concernée par les ambroisies", assure-t-il.

Que faire pour atténuer les effets des pollens ?

Pour autant, la saison des pollens est de plus en plus longue à cause, entre autre, du réchauffement climatique. À cela s'ajoute l'augmentation des "périodes d'ensoleillement et la pollution atmosphérique" qui font que les particules sont plus fines et vont plus loin dans le système respiratoire, précise le docteur Madiha Ellaffi.

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"Cette année est aussi particulière. Certains patients ont l'impression qu'elle est moins pénible, parce qu'il y a eu beaucoup de pluie. Les pollens ont été tâlés au sol, ce qui gêne moins les personnes allergiques. Mais d'autres me disent le contraire, à cause des journées ensoleillées qui favorisent la pousse et augmente la quantité de pollen. Il y a les deux extrêmes", ajoute l'allergologue.

Pour faire face à la fin de la saison des pollens, la spécialiste recommande aux personnes allergiques "de faire du sport tôt le matin ou tard le soir", "d'éviter de sécher les draps dehors" car les particules fines de pollen pourraient s'y accrocher, "de se doucher le soir" ou encore "de brosser ses animaux" qui peuvent, eux aussi, avoir des particules de pollens accrochées.

On pense que l'allergie c'est juste des éternuements et des yeux qui piquent, mais non : c'est un problème de santé globale.

docteur Madiha Ellaffi

Pneumologue et allergologue

Spécialiste en troubles respiratoires du sommeil de l'enfant et de l'adulte, elle conseille "d'arrêter de banaliser le nez bouché et le ronflement", qui peuvent être des symptômes d'allergies. Également chez les personnes qui ne pensent pas en avoir. "On pense que l'allergie c'est juste des éternuements et des yeux qui piquent, mais non : c'est un problème de santé globale."

Pour l'allergologue, il ne faut surtout pas tarder à aller chez le pharmacien ou à consulter un médecin pour se faire prescrire un traitement adapté, pouvant "diminuer de 20 à 30% les symptômes". Autre solution : la désensibilisation. Mais pour ça, il faut anticiper. "C'est une consultation qu'il faut faire à l'automne, environ 4 mois avant le début de la saison des pollens." Des conseils d'autant plus cruciaux que l'OMS a révélé en 2023 que 50% de la population mondiale devrait être allergique au pollen d'ici 2050.

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