Christophe Dettinger est sorti ce matin de Fleury-Mérogis. Condamné la semaine dernière à un an de prison ferme aménageable, il doit à présent rejoindre un centre de semi-liberté en Essonnes.
Un petit comité de soutien l'attendait devant Fleury-Mérogis avec des pancartes où l'on pouvait lire notamment : "Ou que tu sois, nous sommes là. On ne te lâche pas. Courage." Après 40 jours passés en prison, Christophe Dettinger est sorti de prison ce matin et retrouvé sa femme et ses enfants. Il va désormais rejoindre un centre de semi-liberté à Corbeil-Essonnes dans lequel il passera ses nuits et ses week-ends. "Faut payer c'est tout. C'est normal. Donc j'accepte", a déclaré l'ancien boxeur aux journalistes présents. "Mon quotidien ? Je ne sais pas, je ne sais pas encore. C'est la première fois que j'ai affaire à la justice, je ne me rends pas compte."
Christophe Dettinger, ancien champion de France des poids lours et légers, avait été condamné mercredi dernier à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté, et 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve. Une peine plus clémente que celle demandée par le procureur : 3 ans d'emprisonnement dont un un an assorti de sursis.
Les réquisitions viennent de tomber : le procureur requiert 3 ans d'emprisonnement contre C #Dettinger dont un an assorti de sursis, une mise à l'épreuve et l’obligation d'indemniser les victimes. @France3Paris
— Aude Blacher (@audeblacher) 13 février 2019
Le 5 janvier, lors de la 8e mobilisation des gilets jaunes, l'homme de 37 ans avait frappé deux gendarmes alors qu'il se trouvait sur la passerelle Léopold Senghor. Une agression filmée au moins 5 fois et dont les vidéos étaient rapidement devenues virales sur les réseaux sociaux. Le lendemain, alors que son identité avait été dévoilée, Christophe Dettinger avait publié une vidéo. Avant de se rendre à la police le 7 janvier.
Pendant son procès, l'ancien boxeur avait dit regretter son geste mais qu'il avait agit pour protéger une femme molestée.
C #Dettinger : « Coups de pieds, coup de poing. Je défend cette personne madame la présidente. Je suis pas en colère mais c’est mon état d’esprit. Je peux pas laisser une personne seule. Tout est allé très très vite. » @France3Paris
— Aude Blacher (@audeblacher) 13 février 2019
Prdte: «Pourquoi avoir frappé ? On a l’impression que ce qui prend le dessus c’est la colère à défaut de vouloir soutenir madame ?» C #Dettinger : «Y avait une colère de manifestant, une colère de se faire gazer, et de voir une dame se faire matraquer. Oui j’étais dans la colère.
— Aude Blacher (@audeblacher) 13 février 2019
Avec son régime de semi-liberté, l'ancien champion de boxe pourra désormais reprendre son emploi à la mairie d'Arpajon avec "des horaires très stricts puisqu'il doit regagner le centre de semi-liberté de Corbeil-Essonnes juste après son travail", selon son avocate Me Léger. Elle précise que Christophe Dettinger enregistrera probablement "une vidéo lui-même qui sera mise en ligne ultérieurement" pour remercier ceux qui l'ont soutenu.