Selon un rapport du gendarme du ferroviaire, des problèmes de maintenance comme ceux ayant conduit au déraillement mortel de Brétigny en 2013, "persistent" à la SNCF.
Sept morts, des dizaines de blessés. Le déraillement d'un Intercités à Brétigny-sur-Orge (Essonne) en 2013 pourrait-il avoir encore lieu ? Selon Le Parisien, des problèmes de maintenance, du type de ceux ayant conduit à des accidents comme celui de Brétigny, "persistent" à la SNCF. Le journal s'appuie sur un rapport partiel et confidentiel de l'EPSF, couvrant l'audit technique de 14.000 km du réseau SNCF (qui en compte près de 30.000 au total).
"On va tous être vigilants à ce que des correctifs soient apportés à court et moyen terme", a assuré la ministre des Transports sur RTL au sujet des problèmes relevés par l'Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF). "L'EPSF est dans son rôle de signaler les insuffisances", a déclaré Mme Borne. "S'il y avait un problème de sécurité immédiat, l'EPSF pourrait décider d'arrêter immédiatement un équipement et la circulation, et il ne l'a pas fait."
[#Replay] J’étais ce matin l’invitée de @RTLFrance : Rentrée gouvernementale, SNCF, pesticides, rénovation énergétique, convention citoyenne, bien-être animal, ...
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) August 21, 2019
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"Décennies de sous-investissement"
Mme Borne y voit les conséquences de "décennies de sous-investissement et de 'tout-TGV'", et a rappelé que le gouvernement s'était engagé il y a un an à porter l'effort de modernisation des voies ferrées à 3,6 milliards d'euros par an, soit "50% de plus que ce qui se faisait au cours de la dernière décennie". "Il faut que tous ces travaux se mettent en œuvre, ce qui est un véritable défi pour la SNCF", a-t-elle insisté.Interrogée par l'AFP, la direction de la SNCF a estimé que "pour juger de l'état de la sécurité, il faut regarder le nombre d' 'accidents de sécurité remarquables' signalés par l'EPSF, et qui a baissé de 30% en trois ans". Depuis Brétigny, "le contrôle et la sécurité ont été complètement remis à plat", a-t-on ajouté.Diminutions d'effectifs et des moyens selon la CGT
Pour la CGT-Cheminots, "la responsabilité de l'État et de la direction de la SNCF est majeure". La situation du réseau ferré résulte "des choix exercés par les gouvernements successifs et la direction", avec "la recherche effrénée" d'une "baisse des coûts et la casse de l'outil public qu'est la SNCF", accuse dans un communiqué le premier syndicat de la SNCF.Dénonçant un "recours massif à la sous-traitance" et la diminution "des effectifs cheminots", la CGT-Cheminots réclame "des moyens humains, matériels et financiers" pour "maintenir un haut niveau de sécurité sur les infrastructures ferroviaires".
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— CGT Cheminots (@cgtcheminots) August 21, 2019