Après deux jours de garde à vue du suspect, Ayoub El Khazzani, les zones d'ombre restent nombreuses dans l'enquête sur l'attaque déjouée vendredi dans le Thalys Amsterdam-Paris.
- Qui est Ayoub El Khazzani?
S'étant fait repérer par des discours islamistes radicaux légitimant le jihad, il était fiché fin 2012, selon le journal espagnol, comme "potentiellement dangereux" et inscrit dans la base de données partagée par les polices de l'espace Schengen. Selon un enquêteur français, le jeune homme a vécu d'emplois précaires et baigné dans la petite délinquance et la marginalité, à la limite de la rue.
On ne sait pas de quel milieu il est issu, où, quand et comment il s'est radicalisé.
- Que prévoyait-il de faire dans le Thalys 9364?
- Qu'a-t-il fait ces derniers mois?
Après le signalement de février 2014, les services français ont émis à son propos une fiche "S" (pour "sûreté de l'Etat"). Mais sa trace se perd jusqu'au 10 mai 2015, quand il est localisé à Berlin où il a embarqué pour Istanbul, selon une source du renseignement français. Dix jours plus tard, les services espagnols ont informé leurs homologues français qu'El Khazzani s'était installé en Belgique.
Depuis, plus rien jusqu'à ce qu'il monte dans le Thalys, vendredi à Bruxelles.
- Quels sont ses liens avec les mouvements islamistes?
Les enquêteurs belges s'interrogent sur ses liens éventuels avec des islamistes de la ville de Verviers, l'un des principaux foyers de radicalisation en Belgique.
Vendredi soir, après avoir procédé à son interpellation, les policiers ont fouillé le Thalys 9364 et vérifié l'identité des passagers, à la recherche d'éventuels complices. Il n'y a pas eu d'interpellation.