Un homme notamment soupçonné d'avoir acquis dans des armureries de l'équipement pour le compte d'Amédy Coulibaly, le tueur du supermarché casher, a été placé vendredi en détention provisoire, après trois autres mardi.
Un homme notamment soupçonné d'avoir acquis dans des armureries de l'équipement pour le compte d'Amédy Coulibaly, le tueur du supermarché casher, a été placé vendredi en détention provisoire, après trois autres mardi.
Tonino Gonthier est soupçonné d'avoir participé à l'acquisition de matériel et d'une voiture utilisés par Coulibaly, qui a assassiné trois clients et un employé dans un supermarché juif le 9 janvier à Paris et qui est soupçonné d'avoir tué une policière municipale la veille à Montrouge (Hauts-de-Seine).
Âgé de 22 ans, Gonthier s'est rendu à trois ou quatre reprises fin décembre 2014, en compagnie de deux autres mis en examen, Willy Prévost et Christophe Raumel, "dans des armureries de Paris et de la Petite couronne afin d'acquérir du matériel pour le compte d'Amédy Coulibaly", avait détaillé mercredi le procureur de la République de Paris François Molins, lors d'une conférence de presse.
Parmi ces acquisitions, des gilets tactiques, plusieurs couteaux, un Taser et des bombes lacrymogènes, qui ont été stockés chez Raumel jusqu'au 1er janvier 2015, "date à laquelle Coulibaly serait venu (...) récupérer" le matériel, avait ajouté M. Molins.
Ce matériel correspond à celui retrouvé en possession de Coulibaly, dans le supermarché ou dans son appartement de Gentilly (Val-de-Marne).
Lors des perquisitions, les enquêteurs ont retrouvé des factures, dont l'une au nom de Gonthier, "correspondant à deux achats dans deux armureries".
Gonthier était également présent lors de l'achat, pour le compte de Coulibaly, de la voiture retrouvée près du supermarché et dont les clés ont été découvertes par les enquêteurs sur le corps du tueur, abattu par le Raid.
Prévost, Raumel et Michaël Alwatik, dont l'ADN a été retrouvé sur une arme utilisée par Coulibaly, avaient été placés en détention provisoire dès mardi soir après leur mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes".
Mais Tonino Gonthier, 22 ans, avait demandé un débat différé sur sa détention. Il avait été incarcéré dans l'attente de ce débat. S'il est connu de la police locale dans son quartier sensible de la Grande-Borne à Grigny, Gonthier est le seul à ne pas avoir d'antécédent judiciaire.