Bras de fer : les médecins pratiquent la "désobéïssance tarifaire"

A la veille de la re-négociation de leur convention tarifaire quinquennale, les syndicats de médecins généralistes repartent à l'attaque : ils réclament une consultation à 25 euros (23 aujourd'hui) et appellent à une "désobéïssance tarifaire" immédiate

MG France, premier syndicat de médecins généralistes de France, appelle ses adhérents (de secteur 1) à pratiquer un tarif de consultation de 25 euros alors que la Sécurité Sociale leur autorise un tarif à 23 euros aujourd'hui. Une façon de faire "monter la pression" avant l'ouverture, d'ici quelques semaines, au cours du premier semestre 2016, des discussions de négociation de la convention quinquennale tarifaire qui fixe tous les 5 ans les tarifs des consultations médicales cas par cas et secteur par secteur.

Le désaccord entre les médecins généralistes, la Sécurité Sociale et les pouvoirs publics n'est pas nouveau. Depuis plusieurs mois déja, les médecins mènent une guérilla, d'abord contre la "loi santé" présentée par le gouvernement en 2015, et désormais sur les tarifs des consultations.

Ce tarif de consultation est fixé tous les 5 ans, par une convention entre la Sécurité Sociale et les médecins. Il est aujourd'hui de 23 euros. Les médecins réclament une consultation à 25 euros. Mais il y a divergence entre eux et la Sécurité Sociale sur le montant réel de cette consultation. Car le prix de la consultation payé au médecin est en réalité plus élevé que ces 23 euros. Il est en effet majoré par un système de primes, (négociées dans la convention tarifaire) qui enterinnent des pratiques et actes complémentaires que rémunère directement la Sécurité Sociale au médecin (Prévention, consultation pour un nourrisson ou une personne très agée etc...). Résultat, la Sécurité Sociale estime que le montant réel d'une consultation est d'un peu plus de 31 euros. De leur côté, les médecins affirment que le vrai montant est de 26 euros, y compris ces primes.

Il s'agit bien évidemment de moyennes et il est en réalité très difficile de s'y retrouver et d'avancer un chiffre réel et fiable. Alors, d'ici au 15 février, date à laquelle doivent s'ouvrir les négociations de la convention tarifaire, on peut parier que les chiffres vont fuser dans tous les sens et que le patient aura bien du mal à se faire une opinion dans ce bras de fer sur fond de contexte budgétaire contraint.




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