EN CHIFFRES. Une hausse de 75% de recherches de locations en Île-de-France en juin, la grande couronne privilégiée

En juin, il y a eu 75% de recherches de locations en plus comparé à l’an dernier, selon une récente étude de PAP. La Seine-et-Marne enregistre la plus forte augmentation, avec une hausse de 140%. Explications.

C’est l’un des effets importants de la crise sanitaire et du confinement sur le marché de l’immobilier en Île-de-France : les recherches de locations ont explosé dans la région. Selon une étude de PAP.fr, la hausse est de 75% en juin comparé à la même période l’an dernier. En mai, la hausse était déjà de 50%."Il y a plusieurs facteurs, explique Corinne Jolly, présidente de PAP.fr, à France 3 Paris Île-de-France. Il y a déjà eu un rattrapage du marché, qui était bloqué pendant le confinement. Mais on constate que la hausse s’amplifie de mai à juin. Il y a plusieurs phénomènes : la saison estivale a d’un côté commencé plus tôt que d’habitude. Quand on a su que les études supérieures ne recommenceraient pas en présentiel, les étudiants ont libéré les logements plus tôt, et du côté des propriétaires l’offre est donc arrivée plus tôt. Mais il y a aussi une envie de bouger pour beaucoup de familles et de jeunes travailleurs."

La grande couronne privilégiée

La grande couronne enregistre ainsi une forte hausse de recherches. La Seine-et-Marne enregistre en juin l’augmentation la plus impressionnante, avec 140% de recherches en plus par rapport à 2019 (+113% pour le Val-d’Oise, +110% pour les Yvelines ou encore +104% pour l’Essonne). Les départements limitrophes comme l’Oise sont également concernés. Une tendance à toutefois nuancer, puisque Paris reste ceci dit le premier département en termes de recherches, avec plus de 82 000 demandes (soit +63% de recherches par rapport à 2019).

"Mais l’évolution est loin d'être négligeable, détaille Corinne Jolly. Paris intramuros représente d'habitude un tiers des recherches, en ce moment on est plus proche du quart."

"Le télétravail a changé l’équation"

D’après la spécialiste, "l’envie de bouger n’est en soi pas nouvelle, mais la possibilité de bouger l’est" : "L’immobilier est toujours un arbitrage entre surface, prix et temps de transport. Le télétravail a changé l’équation, en donnant plus d’importance à la surface. Certes il y a un aspect psychologique à la sortie du confinement, qui participe, mais ce contexte arrive alors que le problème de l’entassement dans les grandes villes n’est pas nouveau. Les gens ne démissionnent pas pour déménager, au contraire, on n’est pas sur un changement de vie. Il n’y a pas une recherche de rêve, on ne fantasme en général pas sur la Seine-et-Marne, les gens recherchent quelque chose de possible dans la même agglomération et le même bassin d'emploi."

Les gens ne démissionnent pas pour déménager, au contraire.

Corinne Jolly, présidente de PAP.fr


A l’avenir, toujours d’après Corinne Jolly, pour déterminer si la tendance devrait se confirmer (ou non), tout se jouera sur l’évolution du télétravail du côté des entreprises.

Enfin, du côté des propriétaires, les comportements ne devraient pas changer pour l’instant. "Le marché est long à s’équilibrer et les règles pour le dossier restent les mêmes, conclut Corinne Jolly. L’impression qu’on laisse lors de la visite n’est pas à négliger, ça compte autant que le dossier. Pour donner un conseil élémentaire, il faut par exemple soigner ses messages, sans faire de fautes d’orthographe et en se présentant et en montrant un minimum qu’on est intéressé. Comme pour un recrutement, il faut se préparer à l’avance."
 
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