"Pardon pour ce que nous n'avons pas su empêcher", a lancé samedi la ministre de la Justice Christiane Taubira lors d'un hommage aux victimes du terrorisme à Paris, en présence de familles des victimes.
Organisée par la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (Fenvac) et l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT.org), la commémoration des victimes du terrorisme se tient tous les ans le 19 septembre, date anniversaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA perpétré en 1989.
Elle a rassemblé notamment dans le jardin des Invalides des familles des victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper cacher de janvier 2015, et des proches des victimes françaises d'attentats commis à l'étranger.
"Insatisfactions" des familles de victimes
"Nous avons démantelé des filières, nous avons empêché des attentats, mais nous ne les avons pas tous empêchés", a reconnu la ministre, en citant les actions du gouvernement contre le terrorisme. Elle a notamment évoqué la création d'un centre d'assistance et de prévention de la radicalisation, qui "a permis d'empêcher des départs" de candidats au jihad, le renforcement du renseignement pénitentiaire, ou encore le développement de la coopération judiciaire internationale."J'ai entendu des insatisfactions" en matière de suivi des familles, a-t-elle reconnu, promettant notamment la mise en place de "référents" pour les familles, dès le début d'une enquête et après la période de crise.