Pour la première fois, le Théâtre de Paris ouvre sa scène à la danse avec un ballet de la compagnie Kibbutz, un fleuron de la culture Israélienne.
Les mouvements sont forts, instinctifs et ancrés dans le sol, mais paradoxalement c’est une forme d’urgence absolue, une volonté de liberté qui se dégage des chorégraphies de la compagnie Kibbutz.
Installée dans le nord du pays, près de Tel Aviv, elle fut créée en 1973 par Yehudit Arnon, une rescapée de l’holocauste. Aujourd’hui, c’est un ancien élève, le chorégraphe Rami Be'er, qui dirige cette compagnie, qui attire des danseurs venus du Monde entier.
L’histoire de la Compagnie Kibbutz est étroitement liée à celle du pays. Mais c’est surtout pour son état d’esprit et sa vie en communauté entièrement dédiée à la danse, que les jeunes gens on choisit de partir en Israël.
Léa est originaire de Monaco, elle vit au kibboutz depuis deux ans « on peut utiliser les studios de danse quand on veut ! On est libre, je n’ai pas de sel, hop je demande à mon voisin. Il n’y a pas beaucoup de gens qui connaissent leur voisin à Paris » s’exclame-t-elle.
Pour Salomé qui a vécu à paris ou encore pour Martin qui a dansé pour différentes compagnies, c’est le même discours « la notion de groupe est forte. Elle est essentielle et naturelle ».
A l’origine, le kibboutz est un village collectif, dont le principe a été créé au début du 20ème siècle. Un lieu de partage que la compagnie perpétue aujourd’hui avec fierté et conviction. La Compagnie Kibbutz joue au Théâtre de Paris jusqu’à dimanche seulement. Une expérience à partager.
« La Compagnie Kibbutz » jusqu’au 17 juin au Théâtre de Paris. Paris 9ème
En savoir plus : http://www.theatredeparis.com/spectacle/kibbutz
Jean-Laurent Serra et Mustapha Tafnil
