Concertation sur le bruit lancée à Paris : son coût social évalué à 42,6 milliards d'euros par an en Ile-de-France

La Ville de Paris a lancé lundi une concertation sur le bruit, enjeu de santé publique majeur, en vue d'aboutir à des "mesures correctives" d'ici à la fin de l'année. La concertation mise en place par la mairie doit durer jusqu'en octobre prochain.

Cette concertation intervient dans le cadre du deuxième plan de lutte contre le bruit de la Ville (2021-2026). La première réunion a rassemblé les trois associations qui avaient quitté en mars le Conseil de la nuit, une instance de concertation qui accompagne la mairie après l'annonce par la maire Anne Hidalgo (PS) que les terrasses estivales pourraient servir jusqu'à minuit pendant l'été des Jeux olympiques, contre 22 heures habituellement.

"Nous sommes très soucieux de pouvoir à la fois garantir le dynamisme de Paris, son caractère animé et en même temps ce droit fondamental qu'est le droit au repos et au sommeil", a expliqué à l'AFP le premier adjoint Emmanuel Grégoire, rappelant que la première contributrice était la circulation automobile, notamment "certains deux roues motorisés".

Des comités locaux seront réunis arrondissement par arrondissement sous la houlette de Dan Lert, adjoint EELV à la Transition écologique, avec l'appui des délégations à la Santé et à la Sécurité de la Ville, ainsi que la police municipale."L'idée est d'identifier des mesures correctives et de les décliner quartier par quartier", a ajouté M. Grégoire.

25 millions de Français exposés à des niveaux de bruits nocifs

Selon l'Ademe (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et le Conseil national du bruit, 25 millions de Français sont exposés à des niveaux de bruit nocifs ayant un impact durable sur la santé mentale (stress, anxiété, dépression) et physique (obésité, maladies cardiaques). Le coût social du bruit en Ile-de-France est par ailleurs évalué à 42,6 milliards d'euros par an.

Il y a une semaine, Airparif et Bruitparif ont révélé que plus des trois quarts de la population francilienne étaient exposés "fortement" à la fois à des pollutions sonores et à des pollutions atmosphériques, principalement à Paris, en petite couronne et près des aéroports.

Baisse de 20% du bruit routier entre 2015 et 2020

La Ville a mis en place un premier plan bruit en 2006. De premiers effets ont selon elle été constatés avec une baisse de 20% (à savoir 2dB) du bruit routier enregistré entre 2015 et 2020.

Le nouveau plan prévoit une baisse de 1dB à 4dB avec l'objectif d'atteindre la norme de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la nuit pour 63% de la population, contre 54% aujourd'hui. La concertation doit durer jusqu'en octobre.

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