Pollution en Ile-de-France : la qualité de l’air a encore des progrès à faire

Depuis 20 ans, les niveaux de pollution de l'air en Île-de-France poursuivent leur baisse mais dépassent toujours largement les seuils de référence internationale, annonce Airparif. Selon l'organisme, on compte encore 6.200 décès prématurés par an en Île-de-France.

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Les concentrations en particules fines (PM2.5) - dont l'inhalation augmente le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires et impacte la santé périnatale - et celles de dioxyde d'azote - qui favorise l'apparition de l'asthme et diminue la fonction pulmonaire - ont baissé en moyenne de 40% entre 2013 et 2023 (-55% entre 2003 et 2023), précise un communiqué d'Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air dans la région.

Stagnation pour l'ozone de basse altitude

En revanche, les indicateurs d'impact sur la santé de l'ozone de basse altitude (O3) - nocif pour le système respiratoire - ont globalement stagné entre 2013 et 2023, avec des variations fortes d'une année sur l'autre en fonction des conditions météorologiques. L'augmentation des températures est en effet favorable à la formation de l'ozone.

Dix épisodes de pollution, cinq à l'ozone et cinq aux particules fines, ont par ailleurs été enregistrés en 2023 en région parisienne, au plus bas depuis ces dix dernières années, à égalité avec 2022.
Les décès prématurés dus à la pollution de l'air sont également en baisse : de 10 000 par an en Île-de-France en 2010 à 6 200 en 2019. Une amélioration globale à mettre au crédit des politiques publiques de réduction des émissions de polluants à la source, explique Airparif.

6 200 décès prématurés par an en Île-de-France

Mais si les valeurs limites imposées par la France sont aujourd'hui respectées pour la plupart des polluants en Île-de-France, excepté pour le dioxyde d'azote, "les concentrations des polluants réglementés dépassent toujours largement les seuils recommandés par l'Organisation mondiale de la santé", indique l'organisme.


Le Parlement européen a convenu avec la Commission européenne de mettre en place de nouvelles normes plus strictes, à respecter d'ici à 2030, précise le communiqué. Un vote doit avoir lieu mercredi à Strasbourg pour abaisser les concentrations moyennes annuelles à ne pas dépasser à 20 µg/m3 pour le dioxyde d'azote, contre 40 µg/m3 actuellement, et à 10 µg/m3 pour les particules fines, contre 25 µg/m3 actuellement. Ces nouvelles normes permettraient d'éviter 1 800 décès prématurés par an, assure Airparif.

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