Dans le Val-de-Marne, comme dans le reste de la région, le Covid-19 continue de circuler bien que de manière moins virulente. La lutte contre le virus passe aussi par le dépistage. Ce vendredi la ville d'Orly a ouvert un espace pour se faire tester gratuitement.
A quelques mètres du foyer senior Neruda des flèches indiquent l'entrée du centre de dépistage Covid-19. Avant l'ouverture des portes, à 9h ce vendredi matin, une petite queue s'était déjà formée. Ce 5 juin, la mairie d'Orly et l'Agence Regionale de Santé proposaient aux habitants de la ville un dépistage gratuit.
Car si le nombre de personnes contaminées recule, les experts rappellent que le virus circule toujours en Île-de-France. Ce jeudi, seize nouvelles personnes ont été hospitalisées dans le département. Plus de 1720 patients se trouvent encore dans les structures hospitalières. Dans le Val-de-Marne, le Covid-19 a tué plus de 300 personnes depuis le début de l'épidemie. Ici, comme ailleurs, le combat passe aussi par le dépistage.
Alors sur simple rendez-vous téléphonique des habitants ont décidé de bénéficier gratuitement d’un prélèvement par écouvillonage nasopharyngé (Test PCR). Première étape, un rendez-vous avec un médecin. Dans une cabine, le Dr Charly Fampou, directeur du centre municipal de santé de la ville d'Orly rappelle les règles de base: "Aujourd'hui on est en période de déconfinement, le virus continue de circuler. Il faut que les gens sachent que les gestes barrière restent les maîtres mots de la prévention". Après quelques rappels des gestes barrière et une prescription, les patients se dirigent vers le boxe de despitage et le fameux écuvillon. Au total les patients restent dix minutes, pas plus.
C'est aussi pour nous protéger et pour protéger les autres, et puis pour arrêter cette épidemie
La plupart des personnes ont fait le déplacement pour savoir si elles ont été infectées par le Covid-19 et si elles sont asymptomatiques. "C'est pour savoir si on a contracté le virus ou être tout simplement rassuré par la suite, si on n'est pas positif. Et c'est aussi pour nous protéger et pour protéger les autres, et puis pour arrêter cette épidemie", explique une habitante du quartier. "Je ne suis pas inquiète, parce que j'ai respecté les gestes barrière, je ne suis pas sortie de chez moi. J'ai eu un AVC il y a pas très longtemps et puis j'ai un peu de diabète, donc j'ai évité de sortir", raconte une autre femme, qui malgré ces précautions, a voulu avoir une confirmation scientifique.
Cartographier l'épidemie
Pour cette première journée plus de 200 personnes avaient pris rendez-vous par téléphone, plus quelques dizaines d'autres qui se sont rendues directement sur place. L'initiative organisée par la mairie vise à permettre aux personnes qui vivent dans des quartiers fragiles et qui n'ont pas accès à la santé de consulter un médecin afin d'avoir une prise en charge gratuite et sûre.
Ce vendredi, la maire de la ville avait fait le déplacement au 33 rue des Hautes Bornes. D'apès Christine Janodet, "l'objectif est bien évidemment d'avoir une lecture beaucoup plus clair sur l'intensité ou le déclin de la pandémie et de pouvoir déclarer le plus rapidement".
La ville va organiser d'autres journées de dépistage. A partir de la semaine prochaine, les tests seront réalisés tous les jeudis jusqu'à la fin du mois de juin.