Covid-19 : les cantines scolaires au cœur des préoccupations

Faut-il fermer les cantines scolaires ? Les cas de contamination à la COVID-19 sont en hausse chez les enfants et cela pourrait empirer avec l’arrivée du variant anglais dans la région. Malgré un protocole sanitaire strict les réfectoires restent des lieux à risque.

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Selon une étude de l'Institut Pasteur, publiée le 17 décembre, les repas jouent un rôle déterminant dans le processus de contamination au coronavirus. De ce fait, les restaurants scolaires font l'objet d'inquiétudes. Face à ce constat de nombreux établissements scolaires ont adapté le protocole sanitaire en fonction de leur structure. Ainsi dans le Xe arrondissement à Paris, l'administration d'un collège, a mis en place des règles pour permettre aux élèves de fréquenter la cantine en réduisant le plus possible les interactions entre les enfants.

"Pour éviter les contaminations nous avons mis en place un protocole très strict", explique Didier Georges, le principal de ce collège. "Les classes sont appelées les unes après les autres dans un ordre bien précis" décrit-il. "Les élèves d'une même classe mangent ensemble et le plan de table reste tous les jours le même, c’est-à-dire que chaque élève déjeune toujours à côté des mêmes personnes". "Ainsi si nous avions un cas positif dans l’établissement nous serions en mesure d'indiquer immédiatement les cas contacts".

Les lieux de restauration collective sont souvent pointés du doigt

Pour le pédiatre, Christophe Batard, pour maintenir le service de restauration, il est important de respecter certaines règles : "A la cantine, on a la bouche ouverte, souvent c’est un endroit où il y a beaucoup de monde, beaucoup de bruit et du coup on parle plus fort et on postillonne plus fort". "Il faut donc appliquer scrupuleusement les mesures de prévention : l'aération, la distanciation et la désinfection" précise-t-il.

 

 

Si les cantines sont surveillées de près c'est parce que les derniers chiffres de contamination des plus jeunes inquiètent. Le taux de positivité des moins de 10 ans est désormais de 10 % et de 8,5 % pour les 10/19 ans. En décembre, le taux était seulement de 2,6 %.

La hausse de contamination de décembre correspondrait à la période des fêtes

Les chiffres élévés de contamination sont ceux de fin décembre, lorsque les enfants étaient dans leurs familles, rappelle le docteur Christophe Batard. "Ces chiffres correspondent à une contamination qui a eu lieu il y a quinze jours, à ce moment là les enfants n'étaient pas en cours et ne déjeunaient pas à la cantine".

Invité de franceinfo, Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique a indiqué avoir préconisé au gouvernement de continuer la scolarisation des enfants malgré le niveau encore élevé de la circulation du virus en France. Il encourage toutefois à durcir les règles sur les fermetures des classes en baissant la jauge nécessaire, actuellement fixée à trois cas, en cas de présence du variant apparu en Angleterre.

"Les données anglaises sur la pénétration du variant anglais dans les écoles ne sont pas suffisamment claires pour nous pousser à fermer les écoles en France. Nous recommandons de poursuivre l'ouverture des écoles mais avec des mesures des surveillance beaucoup plus strictes", détaille Jean-François Delfraissy.

Alors qu'un conseil de défense sanitaire s'est réuni aujourd'hui, le Premier ministre annoncera les ajustements sanitaires jeudi. Les autorités devraient tirer le bilan des fêtes de fin d'année et évaluer ses retombées sur l'épidémie de Covid-19.

 

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