Covid-19 : la reprise de l'épidémie est bien là en Île-de-France

L'épidémie de COVID-19 a repris à la rentrée. En Île-de-France, Santé publique France relève de plus en plus de cas de contaminations depuis le mois d'août. Une recrudescence de cas positifs qui inquiète les professionnels de santé.

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La reprise de l'épidémie est bien là et le virus semble se propager un plus largement que prévu. En août dernier, Santé publique France constatait déjà une croissance manifeste du nombre de cas d'infections au COVID-19, "surtout dans des régions touristiques très fréquentées" comme l'Île-de-France. En conséquence, le ministère de la Santé avait annoncé pour le 17 octobre, une campagne de vaccination des personnes les plus à risques. Avisé par le COVARS, le comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, a décidé la semaine dernière d'avancer cette campagne de vaccination de deux semaines. Elle débutera donc le 2 octobre prochain.

La vaccination concerna très majoritairement les plus de 65 ans, les personnes fragiles, atteintes de comorbidités, les femmes enceintes, les résidents d'Ehpad et les personnes vivant au contact de personnes fragiles.

Qu'en est-il en Île-de-France ?

Selon le dernier bulletin régional diffusé le 13 septembre par Santé publique France, le nombre de cas positifs enregistrés en Île-de-France est orienté à la hausse. Et depuis plusieurs semaines. Du 4 au 10 septembre, l'agence de surveillance sanitaire a constaté une augmentation des cas de 29 % par rapport à la semaine précédente. Soit 2 939 infections répertoriées : "110 cas pour 100 000 habitants ", en région francilienne comme le relève Santé publique France.

Résultat, les passages aux urgences en lien avec la Covid-19 ont augmenté par rapport aux semaines précédentes et les actes SOS Médecins poursuivent leur augmentation par rapport aux semaines précédentes. Le nombre de passages suivis d’hospitalisations a légèrement augmenté : 163 passages ont été recensés.

Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches constate cette augmentation des cas de contamination. "On voit des patients âgés mais on sait que les vagues d'épidémie commencent mathématiquement par des patients fragiles et donc âgés, ce sont généralement des gens qui n'ont pas été vaccinés depuis plus d'un an et qui ne sont pas du tout au courant de la reprise de l'épidémie et des rappels vaccinaux " relève-t-il avant d'ajouter avec inquiétude : "Cette reprise nous interroge sur la capacité qu'auront les services d'urgence et d'hospitalisations, si reprise épidémique il y a, à gérer en hiver à la fois la COVID, la grippe et la bronchiolite"

Santé publique France prévoyait le mois dernier que l’augmentation des cas observés « pourrait se poursuivre ou fluctuer au moment de la rentrée scolaire ». Mais d'autres événements dans la capitale peuvent favoriser la propagation du virus. Comme la Coupe du monde de Rugby ou de grands rassemblements ponctuels. Par exemple, les 25 ans de la Technoparade samedi prochain. Plusieurs milliers de participants venus de toute la France et des pays voisins, devraient participer à cette manifestation. "Il y a une recrudescence de cas de covid chez les jeunes, de plus en jeunes viennent de se faire tester auprès des pharmacies", assure Michel Bodokh, le président du syndicat des pharmaciens en Seine-Saint-Denis.

Les nouveaux vaccins seront disponibles dans les pharmacies à partir du 2 octobre comme l'annonce l'Ordre national des pharmaciens qui invite les officines à les commander. La vaccination pourra être également administrée par un médecin, un infirmier, une sage-femme ou en Ehpad. Quelque 2,5 millions de doses sont actuellement disponibles, déclarait la semaine dernière le ministre de la Santé précisant qu'au total on aurait "13,5 millions de doses" d'ici novembre. Pour l'infectiologue Benjamin Davido, la campagne de vaccination mériterait plus d'engagement du ministère de la Santé. "J'ai du mal à penser que la campagne de vaccination va battre son plein( ..) il faut que - le ministère de la Santé - fasse de l'incitation, de la pédagogie, que le ministre prenne la parole pour expliquer à quel point c'est important de se faire vacciner".

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