La présidente de la région s’est rendue à Pantin, ce dimanche matin. Elle a échangé avec des riverains, excédés depuis l’arrivée des consommateurs de crack porte de la Villette. Valérie Pécresse demande la création de centre de lutte contre les addictions.
Pour la présidente de la région, les différentes évacuations des toxicomanes depuis 2019 sont "un jeu de bonneteau".
"On les a déplacés. On a déplacé le problème ici en Seine-Saint-Denis à un endroit qui concentre déjà énormément de défis sociaux", a-t-elle dénoncé.
On n’en peut pas installer ces toxicomanes entre Paris et la Seine Saint denis.
"Aubervilliers, Pantin se retrouvent encore avec de la détresse sociale", a-t-elle affirmé devant la presse. Ces deux villes "n’ont pas les (Ndlr, les toxicomanes) moyens de les gérer". "Les élus de Seine-Saint-Denis l’ont dit, la Seine-Saint-Denis n’est pas une poubelle. On ne peut pas transférer dans le département tous les problèmes de la France et de Paris", a-t-elle ajouté.
Le mur de la honte
Valérie Pécresse a critiqué la construction du mur interdisant le passage entre Paris et le quartier des Quatres-Chemins à Pantin. Un mur taggué cette nuit, sur lequel on peut lire, 'Le mur de la Honte".
Ce mur ne résoudra pas le problème
"Mon combat est d’essayer de casser ces fractures sociales, territoriales qu’il y a dans le pays, entre Paris et sa banlieue la plus populaire. Créer un mur, cela veut dire enfermer. Enfermer les gens dans leur situation sociale. Enfermer les gens dans leur territoire et ce n’est pas possible", a affirmé la candidate à l'élection présidentielle.
Créer un centre pour lutter contre les addictions
Selon Valérie Pécresse, la solution passe par la création de centres de lutte contre la toxicomanie. "Aujourd’hui, on a besoin d’une réponse qui soit à la fois sanitaire et pas seulement d’un jeu de bonneteau", a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre : "Le problème n’est pas de déplacer les toxicomanes d’un endroit à un autre. Le problème c’est de créer un vrai centre de lutte contre les addictions pour leur permettre de décrocher de la drogue et de la rue. Il faut réussir à créer une structure de désintoxication au lieu d’ouvrir des salles de shoot qui troublent l’ordre public partout dans Paris et créent des encouragements à consommer", visant la volonté d'Anne Hidalgo de créer 4 salles de consommation de drogues à moindres risques.
Il faut s’y mettre, tous ensemble.
La présidente de région s'est dite prête à financer ces structures de lutte contre la toxicomanie avec l'Etat et la ville de Paris : "J’ai tendu la main à la mairie de Paris, à l’Etat pour construire une structure. Il faut que l’on s’y mette tous ensemble pour résoudre ce problème. Pour l’instant, ma main est restée en l’air."