Déconfinement : à chacun son masque ! Comment tout savoir sur les masques grand public

Depuis hier lundi, les masques « grands publics » sont en vente dans les pharmacies. Mais beaucoup n’ont pas attendu pour en coudre. Une voisine de palier, des ateliers de couture solidaire ou des marques de vêtements. 

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Il y avait les masques chirurgicaux, les masques FFP2 réservés aux soignants. Dorénavant, il y a les masques grand public dits "alternatifs". Ceux que l’on peut acheter dans les pharmacies quand celles-ci ont été livrées. En tissu, lavables ou jetables et filtrants, ils doivent être conçus selon des normes définies par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Ces maques industriels sont en tissu, jetables ou lavables. Il en existe deux types.
►Le masque de type 1 qui filtre les particules à 90%. Ils sont réservés aux professionnels qui sont en contact avec le public comme les caissières ou les agents de sécurité.
► Les masques de type 2 qui filtrent à 70%. Ceux-ci sont destinés à tout un chacun. Ils sont moins protecteurs. Masques anti-projections, ils protègent principalement des postillons.

Selon le ministère de l’Economie, 41 millions de masques grand public ont été fabriqués depuis le 30 mars. "Avec la montée en cadence rapide de la production et l’accroissement des volumes importés, ce seront plus de 26 millions de masques grand public, pour la plupart réutilisables 20 fois, qui seront rendus disponibles chaque semaine à partir de fin avril", indique le ministère sur son site.

La Petite Fabrique saint-maurienne

A plus petite échelle, voici la Petite fabrique saint-maurienne. Un nid de "petites mains" qui s'activent sous la houlette de Meredith Belliard qui fait elle même partie du réseau national des Couturières Solidaires

Couturière de profession, elle a dans un premier temps cousu des masques pour sa famille ou pour des amies infirmières mais elle s'est vite aperçue qu'elle n'avait pas assez de place chez elle et qu'il était de plus en plus difficile de se procurer du tissu ou des élastiques. A sa demande, la mairie de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) a mis à disposition un local, puis deux. Aujourd'hui, la Petite fabrique réunit au total 50 couturières, 40 qui travaillent à domicile et 10 qui se répartissent dans les deux salles de l'atelier. "Nous ne sommes jamais plus de trois par salle, nous respectons toutes les consignes d'hygiène et de distanciation sociale, port du masque, mains désinfectées, les tissus sont entreposés 24 heures avant d'être utilisés", nous explique Meredith Belliard.

La ville de Saint-Maur s'occupe de toute la logistique comme la réception des tissus et la distribution des masques et s'est en outre chargée de relayer l'initiative qui n'existe que par les dons des habitants de la ville. Meredith Belliard, elle, coordonne et gère ses troupes. Sa" brigade" de couturières ne sont pas toutes professionnelles. "Certaines sont débutantes. La plus jeune a 14 ans et la plus âgée, 80 ans ! Il y a même deux hommes, à la coupe! Sans compter le livreur". "Chacun de nous travaille trois demi-journées par semaine", ajoute-t-elle. 

Nous menons le combat au service de ceux qui sont sur le front!

"En moyenne, nous fabriquons 350 masques par jour qui sont distribués par la mairie aux professionnels de santé de la ville, les infirmiers, les médecins libéraux et le personnel des Ehpad". "C'est un vrai élan de solidarité, une belle aventure humaine, qui me permettent de ne pas rester passive et inactive et de subir cet évènement", confie Meredith.
 

Edmée : des masques pour rouler à vélo

Des marques de prêt-à-porter ou de luxe, comme Louis Vuitton ou Saint-Laurent, mobilisent leurs ateliers pour la fabrication de masques non chirurgicaux pour lutter contre la propagation de l'épidémie de coronavirus. D'autres griffes bien moins connues sont aussi à l'œuvre. C'est le cas de Edmée, une ligne de vêtements pour femmes urbaines qui se déplacent à vélo fondée par Noémie Gauthier. Interrompant temporairement son activité, Edmée s'est à son tour lancée dans la production et la vente en ligne de "masques barrières" en tissu destinés aux adeptes des 2 roues mais pas seulement. 
 

"Les masques sont en matière technique, conçus pour rouler à vélo avec des tissus imperméables, déperlants, légers et protecteurs. Ils laissent respirer et sont confortables," nous explique cette cheffe d'entreprise. "Nous avons suivi les recommandations de l'AFNOR, sans oublier l'esthétique". "Aujourd’hui on cherche à se protéger, mais c'est aussi un accessoire de mode qui demain sera notre nouveau visage".

Avec la crise sanitaire et le recours annoncé au vélo en ville lors du déconfinement, Edmée se lance dans une production à plus grande échelle de ces nouveaux accessoires de mode en sollicitant des fabriquants ou des ateliers de réinsertion. "Dans cette crise, je peux agir, mon enterprise peut être utile et s'épanouir en même temps," admet Noémie Gauthier.

A peine en ligne, une centaine de masques s'est envolée en une journée. Les masques se vendent exclusivement sur le site internet d'Edmée à partir de 12 euros l’unité et de 34 euros le lot de trois. Pour chaque achat, un euro est reversé à la fondation Abbé Pierre.






 

 













 
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