Un homme et une femme ont été visés par des coups de feu ce lundi devant l’hôpital Henry Dunant à Paris. L'homme, froidement abattu, est décédé et une agente de l'établissement hospitalier est dans un état grave. Le tireur a pris la fuite avec un complice. Ils sont actuellement recherchés.
Les faits se sont produits ce lundi 12 avril à la mi-journée dans le XVIe arrondissement de la capitale. D'après des témoins, six ou sept tirs d'arme à feu ont été entendus vers 13h45 devant l’hôpital privé Henry Dunant situé 98 rue Michel-Ange. Deux personnes ont reçu des balles devant la structure hospitalière.
D'après les premiers éléments, le tireur aurait voulu viser un homme. Il a été blessé avant d'être achevé de plusieurs balles dans la tête, tirées à bout portant alors qu'il se trouvait déjà au sol. Une agent de sécurité de cet hôpital gériatrique a été grièvement blessée. Elle a été prise en charge par le personnel hospitalier. Son pronostic vital est engagé.
L'hôpital Henry Dunant est un établissement privé appartenant à la Croix-Rouge française. La structure accueille actuellement un centre de vaccination contre la Covid-19. Au moment des faits, plusieurs personnes faisaient la queue. "J'ai entendu un coup de feu. Je n'y ai pas trop prêté attention, puis environ 4 ou 5 de plus, et du coup je me suis levé et j'ai fermé les stores", raconte un riverain. Un autre ayant entendu les mêmes coups est sorti voir ce qu'il se passait : "j'ai vu un type par terre devant le centre de vaccination. C'est choquant de voir ça dans le quartier. On est dans le XVIe en général c'est calme".
Le tueur "est parti calmement, sans aucun stress"
"On pense plutôt à un règlement de comptes. Le nombre de douilles relevés laisser penser que c'est plutôt prémédité", a commenté Francis Szpiner, mairie (LR) de l'arrondissement. Le tireur s'est enfui à bord d'un deux roues avec un complice. Ce véhicule, un scooter TMAX de couleur sombre, était dépourvu de plaque d'immatriculation, a appris France Télévisions. Les deux hommes sont actuellement recherchés.
La victime, née en 1987, "est très connue, notamment pour meurtre en bande organisée, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs", a ajouté une source proche du dossier, qui confirme que la thèse d'une exécution préméditée est privilégiée.
Le témoignage d'un gérant d'un café témoin de la scène atteste du caractère professionnel de l'assassinat. "Quand je me suis retourné, j'ai vu un gars en capuche tirer deux ou trois fois sur la victime, vers la tête ou le haut du corps, alors qu'elle était déjà au sol, pour le finir. Et puis il est parti calmement, sans aucun stress", a indiqué cette personne qui préfère rester anonyme.
Les policiers du 1er District de police judiciaire (DPJ) ont été saisis de l’enquête et parquet de Paris a ouvert une enquête des chefs d'"assassinat" et "tentative d'assassinat".
La Croix-Rouge a mis en place "une cellule de soutien psychologique" pour tous les personnels concernés et assure que "la vaccination et les activités de l'hôpital gériatrique peuvent se poursuivre".