Il semait la terreur dans le voisinage. Un homme âgé de 36 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire. Au sein sa résidence de Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, l'homme torturait plusieurs de ses voisins. Au point de causer la mort de l'un d'entre eux. Il gardait en image ses actes.
Dans la nuit du 18 au 19 décembre, aux alentours de 2 h 30 du matin, les pompiers reçoivent un appel d'urgence. Un homme alerte alors sur l'état d'un de ses voisins qui lui semblait "fort mal en point, voire mort". À l'arrivée des secours, celui-ci est en train de prodiguer un massage cardiaque, mais s'empresse de quitter les lieux avant que la gendarmerie n'arrive. Il est rattrapé quelques heures plus tard à la gare SNCF de Bordeaux et placé en garde à vue. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime n'était pas la seule dans l'immeuble à subir des actes de barbarie de la part du tortionnaire.
Après avoir appelé les secours, il fuit la gendarmerie
Prévenu dans la nuit, le parquet d'Agen sollicite l'intervention de la police scientifique et d'un médecin légiste de l'institut médico-légal de Bordeaux. Ce dernier identifie alors plusieurs plaies et marques sur le corps de la victime, dont certaines antérieures à la mort. Selon lui, il considère "peu probable l’hypothèse d’une chute ayant causé l’ensemble des blessures", indique le parquet d'Agen, par communiqué.
Pendant ce temps-là, la gendarmerie tente de contacter le voisin à l'origine de l'appel aux pompiers. Mais l'homme refuse de se présenter à la gendarmerie pour livrer son témoignage. Quelques heures plus tard, il est retrouvé et interpellé. L'homme de 36 ans "avait quitté le département du Lot-et-Garonne et se trouvait en gare SNCF de Bordeaux : il était alors placé en garde à vue en fin de matinée du 19 décembre 2024", indique le procureur de la République d'Agen, Olivier Naboulet.
Des vidéos retrouvées
Le suspect nie en bloc, mais au vu des éléments retrouvés sur la scène de crime, l'enquête de voisinage ainsi que des vidéos retrouvées sur son téléphone portable, le parquet d'Agen décide de prolonger sa garde à vue. À l'issue de celle-ci, le 21 décembre, l'homme est présenté à un juge d'instruction.
Il est mis en examen pour deux crimes, détaille le parquet d'Agen : avoir soumis à des tortures ou à des actes de barbarie une personne "particulièrement vulnérable" du fait de son handicap et avoir exercé des violences sur une autre personne "qui ont entraîné sa mort sans intention de la donner". Il aurait commis ces actes depuis le mois de novembre dernier. Au vu de sa potentielle récidive, le suspect encourt la réclusion criminelle à perpétuité.