Lundi 12 septembre, Emmanuelle Cosse a effectué la quatrième étape de son "pollutour" en Seine-et-Marne. France 3 Paris a suivi la candidate d'Europe-Ecologie aux régionales en Ile-de-France. Elle commente pour nous les difficultés de sa campagne et explique comment elle compte les surmonter.
Un petit coup de pouce du destin, Emmanuelle Cosse ne va s'en plaindre. Le déplacement de la candidate d'Europe-Ecologie aux régionales en Ile-de-France à la station Airparif de Melun était prévu depuis quelques jours. Mais l'alerte pollution aux particules fines remet les questions écologiques au coeur de l'actualité. Ce qui permet à Emmanuelle Cosse de réclamer la mise en place de la circulation alternée.
Elle était aujourd'hui en Seine-et-Marne pour la quatrième étape de son "Pollutour". Elle a visité la société PVI à Gretz-Armainvilliers qui offre des solutions électriques aux transporteurs. Ses produits équipent le Montmartrobus ou encore les navettes de l'aéroport de Nice.
Dans le trajet entre Gretz-Armainvilliers et Melun, elle s'est confiée à notre caméra. Elle revient sur les difficultés de sa campagne. Les remous dans son parti, le duel Bartolone/ Pécresse, les raisons de l'abstention. Sans trop de langue de bois et sans éluder les problèmes.
. la date des élections
"C'est une campagne très différente de celle que j'ai fait avec Cécile Duflot, il y a cinq ans parce qu'elle se passe à une période peu habituelle pour les citoyens. Quand on leur dit qu'il y a des élections au mois de décémbre, ils sont complètement perdus. Et en plus elle se fait après d'autres élections. Depuis un an et demi, il y a une succession d'échéances électorales (municipales, européennes, départementales). Ca fait beaucoup. Les gens ont du mal à comprendre tous ces échelons. En plus les citoyens ont souvent du mal à identifier ce qu'on fait au conseil régional. C'est cela qui rend la campagne difficile"
. le duel Bartolone/ Pécresse
"Pour l'Ile de France, c'est quand même fou alors qu'on parle d'une région de 12 millions d'habitants, d'un budget de 5 milliards d'euros, qu'il n' y ait aucun débat entre les têtes de listes. C'est particulier que les 2 qui se disent les plus haut dans les sondages ne soit pas au coeur d'une volonté de débattre avec l'ensemble de leurs concurrents. C'est dommage. (...) Comme on s'intéresse peu aux régionales du point de vue des électeurs et du point de vue médiatique, je crois que la simplicité est que tout le monde aille vers "les deux leaders de la campagne". Sauf que c'est très particulier l'élection régionale. C'est à la proportionnelle. Donc tous les candidats comptent. Tous les scores des candidats vont compter pour le second tour. Et c'est pour ca que cette élection n'est pas si simple que cela. Malgré des sondages qui vont et qui viennent, c'est très difficile de voir qui va gagner. C'est pour cela que je continue à faire ce que je fais depuis des mois. Parler des enjeux qui me semblent importants en Ile-de-France".
. ses mauvais sondages
"Les sondages disent des choses à un moment donné. Ils ont eu lieu à un moment où beaucoup de chahut et de critiques très fortes ont été émises par des gens qui ont décidé de quitter mon parti. Moi je peux comprendre qu' à ce moment là les franciliens qui ont été sollicités puissent se dire est-ce-que vraiment ce parti va répondre à mes engagements. Moi, je ne vacille pas par rapport aux sondages. Je sais ce qu'on a été capable de faire dans cette région".