Sur les 17 personnes mis en examen, 13 personnes ont été renvoyées devant les assises. Ils sont accusés d'avoir gravement brûlé deux policiers avec des cocktails Molotov à Viry-Châtillon dans l'Essonne en 2016.
Ils sont 13 à être accusés d'avoir gravement brûlé deux policiers avec des cocktails Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en 2016 sur les 17 mis en examen. Ils vont être renvoyés devant les a appris l'AFP vendredi 13 juillet auprès du parquet d'Evry.
Les juges d'instruction ont suivi les réquisitions du parquet. Ils ont ordonné un procès pour 13 suspects - dont trois mineurs au moment des faits - et tous comparaîtront devant la cour d'assises des mineurs.
Certains avocats ont déjà fait appel de cette décision. Les quatre autres mis en examen ont bénéficié d'un non-lieu, fautes de charges suffisantes.
Cité difficile
Le 8 octobre 2016, deux véhicules de police stationnés à la lisière de la Grande Borne, une cité difficile à cheval sur Grigny et Viry-Châtillon (Essonne), avaient été pris d'assaut par un groupe de jeunes encagoulés, gantés et armés de cocktails Molotov.L'équipe de policiers protégeait une caméra de surveillance près du "carrefour du Fournil", récemment installée pour lutter contre les vols avec violences régulièrement commis sur les automobilistes au feu rouge. Leurs deux véhicules s'étaient embrasés, deux policiers avaient été grièvement brûlés et deux autres légèrement blessés.
"Haine anti-flics"
L'attaque avait révolté les forces de l'ordre et provoqué une fronde inédite parmi les policiers. Nombre d'entre eux avaient bravé leur devoir de réserve et défilé durant plusieurs semaines à Paris et ailleurs en France pour exprimer leur "malaise" face à la "haine anti-flics", et dénoncer le manque de moyens.Les 13 accusés doivent être jugés pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique. La tenue du procès n'est toutefois pas encore certaine: plusieurs avocats contestent la décision des juges d'instruction.
"L'enquête repose sur des rumeurs de cité, contradictoires et imprécises, colportées anonymement", a estimé Arnaud Simonard, conseil d'un des accusés. Pour lui, "un non-lieu s'impose en l'absence totale de charges solides ou de preuves matérielles".