Désormais hors de danger, les deux policiers grièvement brûlés par des coctails Molotov à Viry-Châtillon dans l'Essonne le 8 octobre souffrent d'importantes séquelles qui nécessiteront un traitement très long.
Les deux policiers sont sauvés. Leur vie est hors de danger.
« Mais, précise l'un des médecins de l'Hôpital Saint-Louis où sont soignés les policiers, ça ne veut évidemment pas dire que le traitement est terminé au niveau des blessures fonctionnelles et esthétiques. Leur parcours médical n'est pas terminé. Ca va être encore très long. »
Le plus grièvement touché, un adjoint de sécurité de 28 ans, est sorti mercredi 19 octobre, du coma artificiel dans lequel il avait été plongé pour faire face à ses blessures. Le professeur Maurice Mimoun chef du service de chirurgie plastique, esthétique et traitement des brûlés de l'hôpital Saint-Louis explique : « Maintenant, il s'exprime avec nous, mais reste hospitalisé en chambre stérile. Il en a encore pour quelques semaines au centre de brûlés, je pense, et puis il ira dans un centre de rééducation ».
Sa collègue, une gardienne de la paix de 39 ans présente dans la même voiture prise pour cible, avait quitté l'hôpital mardi. Quatre policiers avaient été agressés à ce carrefour à problèmes en bordure de la cité difficile de la Grande Borne. L'attaque a laissé d'importantes séquelles sur le visage et les mains des deux principales victimes.
« Maintenant, ils vont affronter la deuxième partie, c'est le traitement des séquelles, la rééducation, éventuellement d'autres interventions pour retrouver la mobilité des mains et l'esthétique des mains et du visage » détaille le professeur Mimoun, très réservé sur l'avenir des deux patients.»
« On va tout faire pour les deux, mais il est très difficile de savoir les évolutions cicatricielles à l'avance. Il va falloir les surveiller de très près et pendant plus d'une année ».
Dans cette affaire, la quinzaine d'agresseurs n'a pas pour l'instant été retrouvée par la police. Une information judiciaire a été ouverte vendredi pour "tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publiques commises en bande organisée" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime".