Les deux suspects interpellés dans l'affaire des meurtres de l'Essonne toujours interrogés
Essonne: 2 suspects toujours entendus
Deux hommes sont toujours entendus dans l'affaire des 4 meurtres de l'Essonne. L'un est considéré comme suspect "très sérieux", le second est entendu comme témoin.
Deux hommes, dont l'un considéré comme "un suspect très sérieux", sont en garde
à vue depuis samedi après-midi dans le cadre de l'enquête sur quatre meurtres perpétrés
avec la même arme en l'espace de cinq mois dans l'Essonne.
"Un suspect très sérieux a été interpellé à la mi-journée" dans l'Essonne, avait annoncé le ministère de l'Intérieur, avant de rendre publique l'arrestation d'un "deuxième suspect à Paris, à des fins de vérifications".
Ces deux hommes ont été placés en garde à vue et leurs domiciles ont été perquisitionnés.
D'après des sources proches de l'enquête, la première arrestation s'est déroulée à Draveil, commune où a aussi été retrouvée la moto qui pourrait avoir servi lors des homicides.En revanche, aucune arme n'a été retrouvée.
L'homme interpellé à Draveil est décrit comme "un Antillais, connu pour des violences" et "psychologiquement très fragile".
La centaine d'enquêteurs mobilisés, notamment ceux du SRPJ de Versailles, recherchaient le ou les auteurs de quatre homicides, sans lien apparent et commis avec une seule arme dans un périmètre de dix kilomètres dans l'Essonne, en novembre 2011, février, mars et le 5 avril 2012.
La dernière victime, Nadjia Boudjemia-Lahcene, mère de famille de 48 ans, avait été tuée par balles dans le hall de son immeuble de la cité de la Grande-Borne à Grigny par un tireur qui avait pris la fuite à moto.
Les enquêteurs ont alors établi un descriptif très précis du modèle qui aurait été utilisé: une Suzuki modèle GSX- R de couleur bleue et blanche avec le R du modèle rouge, passage de roue arrière blanc et garde-boue blanc, coque arrière et capot de selle blancs, deux feux incrustés dans le passage de roue, pot et bulle de couleur noire. Un appel à témoins a alors été lancé.
Et c'est "grâce au signalement de la moto" que l'interpellation a pu avoir lieu à
Draveil, a précisé l'Intérieur.
Une moto avait également été utilisée le 27 novembre 2011 lors du premier meurtre: Nathalie Davids, employée de laboratoire de 35 ans, avait été retrouvée criblée de sept
balles d'un pistolet semi-automatique de calibre 7,65 mm, dans le parking de sa résidence de Juvisy-sur-Orge. Son tueur s'était enfui en deux-roues.
Pour cet homicide, un homme de 46 ans, Michel Courtois, qui entretenait avec Nathalie
Davids une "relation affective, amoureuse" selon le parquet d'Evry, avait été mis en examen et écroué en décembre.M. Courtois était passé aux aveux, avant de se rétracter.
Alors que M. Courtois était déjà en prison, c'est Jean-Yves Bonnerue, 52 ans, voisin de la première victime Nathalie Davids, qui était abattu le 22 février, d'une seule balle tirée par la même arme et dans le même parking de Juvisy.
Les troisième et quatrième victimes, Marcel Brunetto, 81 ans, et Nadjia Boudjemia-Lahcene, ont été également tuées d'une unique balle dans la tête, le 17 mars à Ris-Orangis et le 5 avril à Grigny.
Mais rien ne semble relier ces deux dernières victimes aux deux premières.