Placés en garde à vue au lendemain de la mort d'un adolescent passé à tabac jeudi, les cinq individus ont été déférés ce dimanche en vue d'une mise en examen. Le drame a provoqué une forte émotion à Viry-Châtillon.
Les cinq personnes en garde à vue depuis vendredi dans l'enquête sur la mort d'un collégien passé à tabac jeudi à Viry-Châtillon, en Essonne, ont été déférées en vue d'une mise en examen, indique le procureur d'Evry à l'AFP.
Les faits remontent à jeudi soir : près de l'établissement où il était scolarisé en troisième, Shemseddine, âgé de 15 ans, a été agressé par des individus masqués et gantés. Pris en charge par les urgences, la victime est décédée vendredi en fin d'après-midi des suites de ses blessures.
Dans le cadre de l'enquête ouverte pour assassinat et violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire, cinq personnes - un majeur et quatre mineurs - ont été interpellées et placées en garde à vue vendredi. Elles ont été déférées dimanche "à 16 heures au tribunal judiciaire d'Evry en vue d'une ouverture d'information judiciaire", a précisé le procureur, Grégoire Dulin.
"Il y a beaucoup d'émotion qui passe dans l'esprit des gens"
Le décès de l'adolescent, survenu quatre jours après une autre attaque violente contre une collégienne à Montpellier, a provoqué l'émoi dans le pays, jusqu'au sommet de l'Etat.
A Viry-Châtillon, l'émotion était encore vive dimanche après-midi. "C'est tout un quartier qui porte le deuil. C'est difficile, il y en a qu'on a connus depuis le collège ou tout petit. On ne sait pas encore comment on va gérer ça nous mêmes", a déclaré à l'AFP Fabienne Seban, membre de l'association Emergence dont les éducateurs travaillent dans la ville depuis plus de vingt ans.
"Il y a beaucoup d'émotion qui passe dans l'esprit des gens. Le plus important, c'est de montrer notre soutien à la famille", a souligné le maire centriste de la ville, Jean-Marie Vilain.