Agression mortelle d'un collégien à Viry-Châtillon : les gardes à vue de cinq personnes prolongées

Après la mort d'un adolescent passé à tabac jeudi à Viry-Châtillon, l'enquête ouverte pour assassinat et violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire se poursuit avec la prolongation de la garde à vue de cinq personnes. Les habitants de la ville, eux, ont continué à rendre hommage à la victime devant son collège.

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Suite à l'agression mortelle d'un collégien à Viry-Châtillon, en Essonne, les gardes à vue de cinq personnes ont été prolongées dans le cadre de l'enquête. Les faits remontent à jeudi soir : près de l'établissement où il était scolarisé en troisième, Shemseddine, 15 ans, a été passé à tabac par des individus masqués et gantés. Pris en charge par les urgences, il est mort vendredi en fin d'après-midi des suites de ses blessures.

Un premier jeune de 17 ans a été interpellé et placé en garde à vue peu de temps après l'annonce du décès. Deux autres jeunes de 17 ans, une adolescente de 15 ans et un majeur de 20 ans, l'ont été un peu plus tard à leur tour.

Samedi, "les cinq gardes à vue ont été prolongées", a indiqué dans un bref communiqué le procureur de la République d'Evry, Grégoire Dulin. Les charges respectives qui pèsent sur ces cinq personnes n'ont pas été détaillées.

Le décès, quatre jours après une autre attaque violente contre une collégienne à Montpellier, a provoqué l'émoi dans le pays. La ministre de l'Education Nicole Belloubet, qui s'est rendue dans le collège de la victime, a déploré sur X vendredi "un nouveau drame absolument affreux". 

 "Nous serons intraitables contre toute forme de violence", il "faut protéger l'école de ça", avait déclaré quelques heures plus tôt le président Emmanuel Macron, lors de la visite d'un établissement scolaire à Paris.

Une collecte en ligne ouverte

A Viry-Châtillon, l'émotion était encore palpable samedi. Une collecte en ligne a été ouverte sur la page Facebook de la mairie pour venir en aide à la famille du jeune homme.

"C'était pas un enfant à problème", s'est étonnée auprès de l'AFP Elodie, une auxiliaire de vie de 34 ans, venue rendre hommage à Shemseddine devant le collège des Sablons, où des habitants ont continué à déposer des roses blanches et des messages de soutien à la famille de l'adolescent. Comme de nombreux autres habitants, cette mère de famille dont les enfants sont scolarisés dans le même établissement a décrit un jeune "souriant, très gentil aussi".

Sur des cartes ou même sur un ballon de foot, des messages déposés devant le collèges souhaitent à "Shems" ou "Shemsk" de reposer en paix. "Il faisait rigoler sa classe", s'est rappelé Kasy, élève dans une autre classe de troisième, venu avec sa famille. "Je n'ai jamais eu peur, mais ça commence à faire peur", s'est inquiétée Daisy, la mère de Kasy, qui habite le quartier depuis des années, en évoquant l'agression de l'adolescent.

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