La direction de l'équipementier télécom Alcatel-Lucent entend supprimer 881 postes en France en 2014, dont 509 sur un site de l'Essonne, selon des chiffres dévoilés par la CFDT jeudi 31 octobre 2013 à l'AFP.
Alcatel-Lucent avait annoncé début octobre la suppression de 10.000 postes dans le monde, dont 900 dès 2014 en France, où l'entreprise entend recentrer ses activités sur ses sites de Villarceaux (Essonne) et de Lannion (Côtes d'Armor). Selon le détail du projet communiqué aux organisations syndicales par la direction, 881 postes seraient supprimés à court terme. Le site de Nozay, en Essonne, est particulièrement touché avec 509 suppressions de postes sur 3.277. Toujours en Ile-de-France, trente-sept postes doivent être supprimés au siège à Paris, selon le calcul de la CFDT.
Reportage de Nicole Bappel et Daniel Petitcuenot
Par ailleurs, 128 postes (sur 483) seraient supprimés à Orvault (Loire-Atlantique), 62 à Rennes, 61 à Ormes (Loiret), 56 à Lannion et 28 à Toulouse.
La direction avait indiqué qu'aux 900 postes supprimés, s'ajouteraient les redéploiements internes et externes (cessions de sites, mobilités internes...) de 900 autres postes. Ces redéploiements pourraient concerner davantage de personnels qu'annoncé.
"C'est pire que ce à quoi on s'attendait. A l'heure actuelle, ce ne sont pas 1.800 mais 2.052 emplois qui sont menacés", a déclaré à l'AFP Pascal Guihéneuf, délégué syndicat central CFDT. "C'est très fort en termes de suppressions ou de transformations de postes", a commenté de son côté Stéphane Dubled, délégué syndical central CGT, en regrettant que la direction ait "l'air figée" sur ses propositions.
Alcatel-Lucent emploie 72.000 salariés dans le monde, dont plus de 8.000 en France.