VIDEO - Un an après la catastrophe ferroviaire, Brétigny rend hommage aux victimes

Un an après la catastrophe ferroviaire, des cérémonies ont débuté samedi 12 juillet 2014 à Brétigny-sur-Orge (Essonne) en hommage aux sept morts et aux dizaines de blessés.

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Dans la petite gare de la commune, aucune trace de l'accident, le plus grave survenu en France depuis plus de vingt ans. Les travaux, entrepris par la SNCF pour environ 1,5 million d'euros, se sont achevés fin juin. Le quai et l'abri, totalement détruits il y a un an, sont flambant neufs.
"C'était important qu'il n'y ait plus de cicatrice physique aujourd'hui", relève, Nicolas Meary, le maire de la ville (UDI).

Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a déposé une gerbe sur le quai. Quelque 200 victimes et leurs familles se sont réunies, en privé, dans un gymnase pour se recueillir. "Revenir sur les lieux même du drame est trop difficile", explique Thierry Gomès, qui a perdu ses deux parents, fauchés sur le quai, lors de la catastrophe.
"Nous avons tous été meurtris dans notre chair. Beaucoup souffrent de traumatismes psychologiques, certains sont encore lourdement handicapés. Les cicatrices sont loin d'être refermées", explique-t-il.
Ce vendredi 12 juillet 2013, jour de départs en vacances, 385 personnes étaient à bord du Paris-Limoges. Elles quittaient la gare d'Austerlitz à 16h53 pour une arrivée prévue à destination à 20h05. Mais à 17h11, alors qu'il aborde la gare de Brétigny, le train déraille à 137 km/h. Deux voitures se retrouvent couchées sur les rails, une troisième balaie le quai sur lequel attendent de nombreux voyageurs.
"J'étais dans ce wagon. Le choc, la voiture qui entame sa course folle dans un bruit apocalyptique, les gens recroquevillés sur eux-mêmes, puis le silence, le nuage de poussière", raconte Jean Champagne, 56 ans.

>> Voir le reportage de Cécile Magne et Pierre Pachoud


Une commémoration, publique cette fois, a eu lieu sur le parvis de la gare vers 17h00. A 17h14, une sirène a retenti. Puis une minute de silence. Enfin, le maire de Brétigny a dévoilé une plaque en hommage aux victimes.
Leur combat continue sur le terrain judiciaire. Les experts ont rendu, début juillet, des conclusions "sévères" à l'encontre de la SNCF, mettant en cause "l'état de délabrement" du réseau à l'endroit de l'accident et un "déficit" de maintenance.
"On se trouve sur un axe ferroviaire stratégique. Comment peut-on avoir une telle vétusté à cet endroit ?", s'interroge Jean Champagne.
Pour Thierry Gomès, président de l'association des victimes, il y a eu "un manquement très grave" de la SNCF. "Qui est responsable, l'homme de terrain ou le décideur ? Nous espérons que la justice répondra à cette question".

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