Deux hommes, dont un proche du sénateur UMP Serge Dassault, ont été mis en examen jeudi soir, 20 février, par les juges enquêtant sur un système présumé d'achats de voix à Corbeil-Essonnes
Au total, cinq personnes sont désormais poursuivies dans ce dossier instruit à Paris depuis mars 2013. Sont également mis en examen l'actuel maire UMP et bras droit de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter, sa deuxième adjointe, Cristela de Oliveira, et Younès Bounouara, 41 ans, un relais de l'industriel dans les cités de Corbeil.
Deux hommes, également placés en garde à vue, ont été pour leur part déférés devant les magistrats du pôle financier de Paris, Serge Tournaire et Guillaume Daïeff.
Le numéro 2 de l'UMP dans l'Essonne, Jacques Lebigre, a été mis en examen pour "complicité d'achats de votes" en lien avec les municipales de 2008, 2009 et 2010 et recel. Il est également poursuivi pour "complicité et recel de financement illicite de campagne électorale" ainsi que pour des faits de blanchiment.
Un des intermédiaires présumés du système de corruption électorale, Mamadou Kébé, a pour sa part été mis en examen pour "complicité d'achats de votes" en lien avec les municipales de 2009 et 2010 et pour recel. Il a également été mis en examen pour "blanchiment de financement illicite de campagne électorale et fraude fiscale", "complicité et recel de financement illicite de campagne électorale".
Ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les autres mis en cause.
Pour sa part, Serge Dassault, 88 ans, maire de cette ville de l'Essonne de 1995 à 2009 et patron du groupe aéronautique de défense, a vu sa garde à vue levée mais il sera ultérieurement convoqué en vue d'une possible mise en examen.