C'est un record : les surveillants de la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne ont découvert, mardi 17 avril, un véritable magasin de téléphones et autres objets connectés dans la cellule d'un seul détenu et sur lui.
C'est une démonstration, une confirmation de ce qui se raconte depuis longtemps déja sur l'intérieur des prisons. Même si dans ce cas précis c'est aussi un record, une exception encore jamais vue !
Les gardiens de la prison de Fleury-Mérogis ont découvert hier, mardi 17 avril, un véritable magasins d'objets connectés, smartphones, montres connectées, clefs USB, chargeurs. Bref, tout le nécessaire moderne pour se connecter au monde extérieur. Sous le contrôle d'un seul détenu, une sorte donc de distributeur officiel.
Les téléphones ont été saisis en fin d'après-midi, après qu'un détenu se soit "comporté bizarrement", racontent les surveillants. Sur le trajet de sa cellule jusqu'au parloir, le détenu a demandé à aller aux toilettes. Lorsqu'il est ressorti, les surveillants ont fouillé les sanitaires et ont découvert plusieurs smartphones déposés dans les cabines.
Les gardiens ont ensuite fouillé la cellule de ce détenu et sont tombés sur une trentaine de téléphones (certains évoquent même plus de cinquante) et sur des montres connectées. (En prison, un smartphone se négocie de 1000 à 1500 euros)
Dans un communiqué, le syndicat FO pénitentiaire, majoritaire, explique et insiste :"L'importance de ce trafic démontre la montée du caïdat au sein de nos détentions, qui est responsable en partie des différentes formes de violence et d'intimidation, tant sur le personnel que sur la population pénale".
De son côté, le parquet d'Evry a confirmé la saisie de plus d'une trentaine de téléphones. Une enquête pour "recel de biens provenant d'un délit" est ouverte. Elle devra déterminer comment ces smartphones, parmi lesquels des modèles volumineux comme des iPhones, sont rentrés dans la prison malgré les importantes mesures de sécurité.