Dans l'Essonne, une association de bienfaiteurs de l'environnement récupère chaque semaine près d'une tonne d'objets métalliques abandonnés au fond du fleuve. Armes à feu, portes de coffres-forts ou piles, une pêche au gros avait lieu ce dimanche 24 février.
Le bénévole, Kylian, lance un balancier dans la Seine, à Évry dans l'Essonne. Il ramasse un câble d'amarrage de bateau, "c'en est blindé ici, on a pratiquement que ça".
Il y a quelques années, Christian Grenier, de l'association Les Métaleux Detectors 91, en a eu marre de la pêche traditionnelle. Surtout, de trouver toutes sortes de vieilleries dans le ventre de la Seine. "Ce doit être un dépotoir de malfrats. On a trouvé une porte de coffre-fort, on a déjà trouvé des pistolets, des grenades."
400 kg par semaine
Pêcheurs de métaux : ils sont aussi rares que précieux pour l'environnement. À lui seul, Jérôme Lhopital parvient à extraire 400 kg d'objets chaque semaine.Les plus compliqués à gérer sont les armes à feu et les obus. "En France, il faudrait pas loin de 600 ans pour nettoyer tout le territoire. On trouve des piles, en termes de pollution, il n'y a pas mieux."
L'État leur a demandé d'arrêter
Mais cette manie du nettoyage n'est pas toujours bien vue par l'État qui leur demande de ne pas toucher au fond du fleuve. "Tout le monde est partisan de l'écologie, mais quand on sort des choses qui dérangent, on n'arrête tout. Ils disent que c'est trop risqué, que l'on n'a pas les compétences pour, donc ils préfèrent tout laisser à l'intérieur", affirme Jérôme Lhopital.Cela leur a valu des problèmes avec l'administration. Mais pour eux, pas question de renoncer.