Le parquet d’Evry souhaitait que les auteurs présumés de l’attaque du RER D en gare de Grigny (Essonne) le 16 mars, soient jugés rapidement. Vendredi 29 mars, le seul majeur du dossier qui devait être jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel a été relâché.
C’est une double contrariété pour le parquet d’Evry qui souhaitait que les auteurs présumés de l’attaque du RER D du 16 mars dernier en gare de Grigny dans l'Essonne soient jugés rapidement. Hier après-midi, le seul majeur du dossier devait être jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel a été relâché. Sous contrôle judiciaire non seulement son procès a été renvoyé au 19 avril — une des victimes du dossier n’ayant pu être prévenue à temps de la tenue de l’audience — mais en plus, malgré la demande de mise en détention du substitut du procureur, le prévenu a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à Grigny, dans un moyen de transport ou un local de la SNCF, et obligation d’aller au lycée à l’heure!
Agé de 18 ans, mais en paraissant à peine 15, il nie les faits, prétendant avoir été à un concert le soir du 16 mars. Il avait déjà été condamné le 16 décembre 2011 pour un vol aggravé. Tout comme les onze autres suspects, tous mineurs, de ce dossier, il ferait parti du groupe Mafia Grigny Danger (MGD), dont on peut trouver des vidéos sur les réseaux sociaux.
Les onze mineurs ont eux été déférés et mis en examen hier pour vols avec violences en réunion dans un moyen de transports en commun et pour participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences. L’un d’entre eux a été placé en centre éducatif fermé, les dix autres ont été placés en centre éducatif renforcé, en foyer ou dans leurs familles, mais en dehors du département de l’Essonne où ils ne doivent plus apparaître avant leur procès. Ils comparaîtront devant un tribunal pour enfants les 11 et 12 juin.