Amazon a inauguré mardi son nouveau centre de distribution, installé à Brétigny-sur-Orge en Essonne. Le site, doté de centaines de robots, est le premier de ce type en France pour le géant américain.
Le ballet des dizaines de petites voitures-robots, sur lesquelles sont posées des tours jaunes permettant de transporter une multitude d'objets, est orchestré par des algorithmes dans le nouveau centre de distribution d’Amazon à Brétigny-sur-Orge, en Essonne. Le système se base aussi sur des interventions humaines : les salariés s’occupent par exemple de scanner les produits qui viennent d'arriver, avant de les ranger dans les emplacements indiqués par leur ordinateur, dans l'attente d'une commande.« C'est quand même bien d'avoir les robots qui viennent à nous (...), ça évite de faire plusieurs kilomètres nous-mêmes », explique Nicole, une opératrice âgée de 50 ans. Le va-et-vient des robots, en cas de panne, est également surveillé par des employés. Le centre de Brétigny, qui s’étale sur une surface de 150 000 m2, est le premier à être doté de cette technologie en France pour le géant américain de la distribution en ligne. On trouve une cinquantaine de sites similaires dans le monde.
L’automatisation, synonyme de destruction ou de création d’embauches locales ?
Réduction du temps nécessaire pour ranger et récupérer les marchandises, optimisation de l'espace de stockage... Amazon met aussi en avant des opportunités d'emplois, alors même que l'automatisation reste pour beaucoup synonyme de destruction de postes. « Le robot crée de l'emploi, c'est le site qui va employer le plus » de personnes en France, a en effet affirmé Ronan Bolé, directeur France d'Amazon Logistics, lors de l'inauguration du lieu mardi. A Brétigny, un millier de personnes doivent être embauchées en CDI.L'an dernier, l'OCDE avait estimé qu’environ 14 % des emplois risquaient d'être automatisés au cours des quinze prochaines années et que 32 % étaient susceptibles d'être profondément modifiés. « Nous devons accompagner les gens dans la transition, mais nous avons tout à gagner à jouer pleinement le jeu de cette transformation », a en tout cas estimé Cédric O.