Un détenu s'est donné la mort à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) samedi, le treizième cette année dans la plus grande prison d'Europe, confrontée à une vague de suicides inhabituelle.
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Le détenu, un homme de 47 ans, s'est pendu avec ses lacets, samedi 10 novembre. "Il avait été identifié comme suicidaire et faisait l'objet d'un contrôle particulier", a expliqué le parquet.
Samedi soir, après une ronde, une surveillante a indiqué qu'il avait l'air "d'aller mal". "Les surveillants sont allés voir deux minutes après, ils l'ont trouvé pendu dans sa cellule. Ils l'ont décroché, mais il n'a pas pu être réanimé", a précisé le parquet, qui a ouvert une enquête, comme à chaque fois qu'un détenu se suicide. L'homme avait laissé une lettre.
Il se trouvait au quartier des nouveaux arrivants et était incarcéré depuis trois semaines, dans l'attente de son procès à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour des faits de violences volontaires et outrages.
4.000 détenus
En 2017, trois détenus s'étaient donné la mort à Fleury-Mérogis, qui héberge plus de 4.000 détenus. Un écart que les autorités peinent à expliquer : les effectifs de surveillants sont similaires par rapport à l'an dernier, comme la surpopulation carcérale, moindre par rapport à d'autres prisons d'Île-de-France. Les bâtiments sont modernes et les conditions de détention y sont plutôt meilleures que dans d'autres prisons d'Île-de-France.Le dernier suicide à Fleury-Mérogis remonte à septembre. Un homme de 33 ans détenu depuis six mois et identifié comme vulnérable, avait été retrouvé pendu aux barreaux de sa cellule.