Le "bidonville de la RN7", qui abrite près de 250 Roms à Ris-Orangis, dans l'Essonne, a été évacué mercredi matin par les forces de l'ordre.
"Un campement illicite situé sur la commune de Ris-Orangis, occupé depuis avril 2012 par environ 250 personnes de nationalité roumaine est en cours d'évacuation ce jour en application d'un arrêté municipal motivé par des risques importants de sécurité", a annoncé mercredi matin la préfecture de l'Essonne dans un communiqué, repris sur le compte Twitter du département.
Le bidonville de Ris-Orangis a été détruit: En bref. Quelques jours après l’arrêté d’expulsion pris ce week-en... bit.ly/12flCIF
— Essonne (@Essonne) 3 avril 2013
"Préalablement à ce démantèlement et à la demande du préfet de l'Essonne, un diagnostic social avait été établi d'un commun accord entre le maire, le président du conseil général et le préfet. Un dispositif d'insertion par le travail a été lancé qui a finalement retenu 12 familles (38 personnes) pour participer à une plate-forme d'insertion avec installation d'une base de vie sur un terrain situé sur la commune de Ris-Orangis", ajoute la préfecture."En attendant la mise en place de la base de vie sous trois semaines par les services du Conseil Général, un hébergement transitoire a été proposé à ces familles. Les autres familles se sont vu proposer une mise à l'abri", ajoute ce communiqué.
Mercredi matin, les familles expulsées se trouvaient "sur le parvis d'une église le long de RN7 à Ris-Orangis. La police et les gendarmes sont devant et nous empêchent de rentrer", a déclaré une membre de l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roms et roumaines (ASEFRR), Colette Olczyk. "Les familles sans enfants sont déjà parties", a-t-elle ajouté. C'est dans ce campement Rom que l'association Pérou (Pôle d'exploration des ressources
urbaines) a construit, en quelques jours en décembre 2012, une salle polyvalente en bois de 35 m² au milieu du bidonville, nommée "Ambassade du Pérou".