Une nouvelle plainte a été déposée par l'un des trois jeunes interpellés dans la nuit du 9 au 10 mai à Athis-Mons.
Une deuxième plainte a été déposée au parquet d'Evry, par l'un des trois jeunes interpellés début mai en Essonne, à Athis-Mons, a appris ce samedi franceinfo auprès de l'avocat du plaignant, Me Arié Alimi.
Il s'agit d'un ami de Mahedine Tazamoucht, qui avait témoigné et révélé les faits auprès de franceinfo dès le 17 mai.
Cette deuxième plainte a été déposée vendredi, du chef de violences aggravées ayant entraîné une incapacité de travail indéterminée à ce jour, commises par des personnes dépositaires de l'autorité publique dans le cadre de leur fonctions, en réunion et avec usage d'arme.
"Aucun acte de violences ou de menaces"
Dans la nuit du 9 au 10 mai, Mahedine Tazamoucht a passé la soirée avec deux copains, dont le nouveau plaignant, Elyes M., âgé de 22 ans, à écouter de la musique et à boire des verres dans la voiture de l'un d'eux sur un parking à deux pas de son domicile.
Il rentre chez lui vers 3 heures mais, ne trouvant pas ses clefs, il revient à la voiture. Entre temps, trois policiers sont arrivés, ont contrôlé ses amis. Les fonctionnaires le menottent au sol, lui ôtent ses chaussures et pulvérisent du gaz lacrymogène sur son visage, sans lui avoir signifié de contrôle, selon son témoignage. C'est à ce moment-là qu'Elyes M. affirme être intervenu.
Dans sa plainte, que franceinfo a pu consulter, Elyes M., explique avoir "invectivé oralement les fonctionnaires de police des raisons de ce déchainement de violence à l'encontre de son ami", précisant "qu'aucun acte de violences ou de menaces" n'avaient été portés à l'encontre des policiers qui ont pourtant appelé du renfort.
"Stress post-traumatique"
Elyes M. dénonce l'emploi à son encontre de gaz lacrymogène et explique avoir été mis au sol par les agents de la BAC arrivé en renfort, "estimé à une douzaine". "Tombé au sol, Monsieur Elyes M. recevait plusieurs coups de pied par les fonctionnaires de la BAC", détaille la plainte. Le jeune homme reçoit aussi des coups de poing au visage, une fois menotté, affirme-t-il.
Emmené au commissariat de Juvisy-sur-Orge, il a été placé en cellule, puis emmené à l'hôpital de Corbeil-Essonnes, où un premier certificat médical "de coups et blessures lui attribue une ITT de deux jours".
Sept jours après sa sortie de garde à vue, le 17 mai, un psychiatre lui octroie une ITT de dix jours sous réserve d'aggravation, dans le cadre "de stress post-traumatique". Toujours selon la plainte, Elyes M. affirme avoir entendu les "hurlements", ce soir-là au commissariat de Juvisy-sur-Orge, du premier jeune à avoir déposé plainte. L'IGPN a été saisie dans le cadre de cette affaire.