L'ancien maire de Draveil, Georges Tron, incarcéré à la prison de la Santé, reste en prison. La justice a rejeté ce lundi une demande de libération. Le 17 février dernier, il a été condamné en appel à 5 ans de prison dont 3 fermes pour viol et agressions sexuelles.
La justice a rejeté ce lundi une demande de mise en liberté déposée par l'ex-secrétaire d'État Georges Tron. Maître Antoine Vey, avocat de Georges Tron, dénonce le rejet de la demande de libération, "qui s’inscrit dans la droite ligne de la décision des juges de la cour d’appel de Paris, prise pour faire plaisir à l’opinion".
La demande présentée pour Georges Tron - qui vise à lui permettre d’avoir, a minima, un bracelet électronique le temps de l’analyse de son pourvoi - a été rejetée. Aucun critère légal ne peut fonder ce rejet. L’affichage a manifestement pris le pas sur le Droit.
— Antoine Vey (@antoinevey) March 22, 2021
"Les conditions pour la libération de Georges Tron étaient toutes réunies en droit. Je regrette cette décision qui me paraît une décision d'opportunité dans un contexte social et médiatique qui ne devrait pas influencer la justice", a déclaré à l'AFP Me Solange Doumic, une autre avocate de l'ex maire.
Condamnation en appel à 5 ans de prison dont 3 fermes
Le 17 février dernier, au terme de onze heures de délibéré, la cour d'assises de Paris a déclaré l'homme politique coupable de viol et agressions sexuelles en réunion sur une collaboratrice de sa mairie de Draveil en novembre 2009 et janvier 2010. Il a été condamné à 5 ans de prison dont 3 fermes. L'ancien maire a été incarcéré à la prison de la Santé à Paris.
Sa condamnation en appel a mis fin à un feuilleton politico-judiciaire long de dix ans et qui a débuté suite aux plaintes de deux employées de la mairie de Draveil contre le premier édile et son adjointe Brigitte Gruel en mai 2011. Georges Tron, alors secrétaire d'Etat avait dû démissionner du gouvernement Fillon. En première instance, les deux accusés ont été acquittés en 2018 avant d'être reconnus coupable en appel.
Son ex-adjointe à la Culture Brigitte Gruel, qui comparaissait à ses côtés, a elle, été condamnée en appel à deux ans de prison avec sursis.
Geoges Tron a déposé un pourvoi en cassation.