Les urgences du Centre hospitalier Sud Francilien toujours à mi-régime

Le 21 août dernier, le Centre hospitalier Sud Francilien, (CHSF), de Corbeil-Essonnes a été victime d’un cyber-attaque désorganisant son réseau informatique. Deux semaines après les faits, son service d’urgence ne fonctionne qu’à 50 % de ses capacités.

Depuis l'attaque informatique de l'hôpital avec demande de rançon, le Samu de l'Essonne oriente toujours les patients en urgence "nécessitant une prise en charge complexe" vers d'autres établissements franciliens, ce qui entraîne la diminution de moitié de l'activité des urgences adultes au CHSF, indique la direction générale dans un point de situation.

Environ 90 patients sont accueillis par cet hôpital du sud-est de Paris par jour contre 230 en activité normale.

La direction a également précisé que "près de 500 patients stables (étaient) hospitalisés dans l'établissement" et que seuls avaient été transférés "par précaution", 13 nourrissons en soins intensifs et en réanimation de néonatalogie la semaine dernière.

La direction constate également "des désistements de patients programmés en consultation ou au bloc, ce qui pénalise le suivi", avertit-elle.

Les blocs opératoires rouverts

Désormais, les dossiers patients extraits des archives sont en version papier et non numériques et "les prescriptions médicales sont manuscrites".

L'hôpital peut de nouveau faire fonctionner ses blocs opératoires. Les services de gynécologie-obstétrique ainsi que les consultations et soins en hôpital de jour fonctionnent également.

20 millions d’euros supplémentaires pour la cybersécurité

Pour rappel, le CHSF a été victime d'une attaque informatique dans la nuit de samedi au dimanche 21 août vers 1 heure du matin. Une demande de rançon de 10 millions de dollars a été exigée par le ou les hackers.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée, supervisée par sa section cybercriminalité. Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques.

La semaine dernière, lors d’une visite au CHSF, le ministre de la Santé François Braun a assuré que "la santé des Français ne serait pas prise en otage", annonçant le déblocage de 20 millions d'euros supplémentaires pour la protection des établissements de santé.

Pour lutter contre ce phénomène en expansion, l'Etat a annoncé consacrer à la cybersécurité des établissements de santé, une enveloppe de 25 millions d'euros pour 2021 et 2022.

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