Quatre exorcistes jugés aux assises pour séquestration et torture

Le procès de quatre personnes, soupçonnées d'avoir séquestré et torturé une jeune femme pour l'exorciser, s'est ouvert lundi devant la cour d'assises de l'Essonne.

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Les quatre accusés, qui se réclament d'un mouvement protestant évangélique, comparaissent pour "arrestation, enlèvement et séquestration avec actes de torture ou de barbarie". Ils encourent la prison à perpétuité.

La victime, Antoinette, qui avait 19 ans à l'époque des faits, avait été retrouvée après une semaine de calvaire dans un appartement de la cité de la Grande borne à Grigny (Essonne). Son père, sans nouvelles d'elle, avait fini par retrouver sa trace et alerté la police.

Lorsque les policiers pénètrent dans le logement, la jeune femme vient de passer sept jours ligotée dans la position du Christ en croix sur un matelas posé à même le sol, sans rien manger ni boire, si ce n'est un mélange d'huile et d'eau administré par ses bourreaux. Elle a visiblement été frappée et scarifiée, est très affaiblie, en état de choc et présente une maigreur extrême, mais son pronostic vital n'est pas engagé.

Eric, l'initiateur présumé des sévices, était son compagnon à l'époque des faits, qui remontent à mai 2011. Un soir, voyant les symptômes d'une manifestation diabolique chez Antoinette, il avait voulu la "libérer du diable". Les quatre mis en cause, originaires des Antilles, et la victime, Camerounaise, avaient formé depuis plusieurs mois un groupe vivant en autarcie dans le même appartement, devenu une véritable salle de prière.

Le procès s'est ouvert lundi avec l'examen de la personnalité de Lionel, 29 ans, qui se réclame comme les autres accusés de l'Eglise adventiste du 7e jour, un mouvement évangélique qui compte de nombreux adeptes aux Antilles. Les accusés ont toujours revendiqué la sincérité et le bien-fondé de cet exorcisme, affirmant que le démon devait être chassé du corps d'Antoinette. Ils nient toute forme de violence. Le procès doit s'achever vendredi.

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