Âgé de 79 ans, un homme est mort après avoir chuté dans une cage d'ascenseur à Grigny 2 dans l'Essonne mercredi 3 mai. L'appareil était en maintenance et alors qu'un autre habitant avait prévenu du danger.
Mercredi 3 mai, un habitant d'un immeuble de Grigny 2, dans l'Essonne, n'est pas passé loin de la chute mortelle. "Quand je suis arrivé après mes courses, j'ai ouvert la porte de l'ascenseur. Non seulement c'était sombre, il n'y avait pas de lumière, mais en plus l'ascenseur n'était pas là. J'ai failli faire un faux pas et j'ai reculé", raconte-t-il.
Ce dernier prévient alors un technicien d'Otis, l'entreprise chargée de la maintenance de l'ascenseur, présent ce jour-là. "Je lui ai posé la question pour savoir s'il était en intervention, il a dit 'oui'. Je lui ai dit que ce n'était pas fermé et qu'en plus, l'ascenseur n'était pas là. Il est venu, il a ouvert et a vérifié que l'ascenseur n'était pas là", poursuit-il.
Quelques heures plus tard, un autre voisin est retrouvé mort en bas de la cage d'ascenseur. Il s'agit d'un homme âgé de 79 ans qui vivait dans le quartier depuis des années.
"La fille du défunt était inquiète et m'a appelé. J'ai vu que la cabine de l'ascenseur était bloquée au 14e. J'ai appelé le portable du monsieur, il sonnait. J'ai appelé les pompiers et un technicien d'Otis est venu en courant me dire que l'homme était tombé", explique Habida Dehbi, présidente du conseil syndical de l'immeuble.
Ascenseur fou
Les deux ascenseurs de l'immeuble sont source de fréquents tracas pour les riverains.
"Pendant des années, l'un des deux ascenseurs ne fonctionnait pas. Après, ils ont réparé les deux, mais ils ne fonctionnaient pas bien. Quand on appuie pour aller à un étage, il va au -1, ils font n'importe quoi. Les techniciens ne réparent pas vraiment, il y a toujours des blocages", raconte un habitant qui souhaite garder l'anonymat.
Habida Dehbi a, elle aussi, déjà eu très peur en prenant l'ascenseur qui était censé fonctionner : "une fois, j'ai appuyé pour monter au 8e et l'ascenseur est descendu d'un coup jusqu'au sous-sol, j'ai eu très peur, c'était violent".
Programme de travaux dans les immeubles
Une enquête judiciaire a été ouverte. En attendant ses résultats, qui pourraient prendre plusieurs semaines, la mairie a mis en place un dispositif d'aide pour aider les personnes à monter leurs courses "pendant la période qu'il faudra" selon les mots du maire (PCF) de Grigny, Philippe Rio.
Ce dernier reconnaît "des problèmes d'ascenseur" dans l'immeuble. Selon lui, "un vaste programme de travaux d'urgence est mis en œuvre" et espère que l'enquête permettra de déterminer les responsabilités de chacun.
La société Otis, a, elle, adressé ses "condoléances les plus sincères à la famille du défunt". Elle affirme travailler "en étroite collaboration avec la police pour recueillir dans les meilleurs délais toutes les informations nécessaires pour déterminer les circonstances exactes de cet accident".