Les trois composantes du Front de Gauche (PCF, PG, Ensemble) s'acheminent vers un accord pour faire une liste commune aux régionales en Île-de-France, dont Pierre Laurent serait la tête de liste, a-t-on appris jeudi soir auprès de chacune des parties.
"Nous sommes très proches d'un accord, en phase conclusive", a déclaré à l'AFP Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et conseiller régional. Cet accord qui "serait conclu au plus tard en début de semaine prochaine" serait suivi d'un "lancement de campagne probablement le 5 octobre", a poursuivi Pierre Laurent.
Dans ce qui semble acquis, Pierre Laurent sera la tête de liste régionale mais apparaîtra sur la liste départementale de Paris dont Eric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche, sera la tête de liste. La porte-parole d'Ensemble, Clémentine Autain, a confirmé à l'AFP qu'elle serait tête de liste en Seine-Saint-Denis.
Répartition équitable des têtes de liste
"La répartition équitable des têtes de liste de six autres départements en fonction du poids de chaque formation n'est pas encore tout à fait réglé", a noté Eric Coquerel."La campagne sera menée par ce triumvirat, nous avons trouvé un accord équilibré, nous en sommes aux réglages de l'accord", a ajouté Pierre Laurent, dont la revendication de la tête de liste avait au démarrage surpris et échaudé ses partenaires. Mais, dans un contexte d'éparpillement de la gauche, de scission chez les écologistes notamment en Île-de-France, l'heure n'était pas à jouer la dislocation du Front de gauche, qui tente de faire vivre une gauche alternative audible.
"Rupture avec l'austérité et le productivisme"
Parmi les "marqueurs importants" pour le Parti de gauche figurait "un programme de rupture avec l'austérité et le productivisme", "une charte éthique pour éviter les cumuls de mandats trop importants", a expliqué à l'AFP Eric Coquerel, rappelant que Pierre Laurent, également sénateur, s'est engagé à n'exercer qu'un mandat à l'issue de l'élection régionale.De plus, le PG a tenu à la méthode "d'implication citoyenne" lors de cette campagne qui "ne doit plus faire de la politique comme avant" sous la forme d'une "assemblée régionale représentative" issue de forums départementaux collaboratifs, a souligné le conseiller régional.