Comment faire face à de nouvelles attaques terroristes ? A moins de deux mois de l'Euro de football, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dévoilé mardi son plan pour mieux coordonner les forces d'élites, GIGN pour la gendarmerie, RAID et BRI pour la police.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a présenté son plan de coordination des forces de police et de gendarmerie. En cas d'attaque terroriste, la répartition géographique "police en ville" et "gendarmerie à la campagne" n'a plus lieu d'être, selon le ministre de l'Intérieur.
"Une bac de la police nationale pourra assurer la primo intervention en zone de compétence de la gendarmerie parce qu'elle est alors à proximité du lieu de l'attentat au moment de sa commission" et inversement résume Bernard Cazeneuve. "L'heure n'est pas à la concurrence des forces, mais a l'unité", a-t-il insisté.
"Les premières minutes" décisives
"En cas de tuerie de masse, c'est durant les premières minutes que les terroristes font le plus grand nombre de victimes", a souligné le ministre de l'Intérieur.En région parisienne, le Raid, le GIGN et la BRI pourront donc être mobilisés n'importe où en cas d'urgence. Mais ces trois unités d'élite pourront être amenées aussi à coopérer sur une même opération. Dans cette hypothèse, une unité de coordination des forces d'intervention serait mise en place, pilotée par le préfet, et les patrons de la police et de la gendarmerie. Sur le terrain : un unique commandant des opérations pour faire travailler ensemble les différentes forces de sécurité.
Exercice à Montparnasse
Dans le cadre de son plan de lutte contre le risque terroriste, le gouvernement a par ailleurs annoncé la création de sept nouvelles antennes du GIGN et du Raid, et le renforcement des effectifs de la Brigade de recherche et d'intervention, qui passera à 200 hommes à Paris.Un premier exercice commun d'attaque terroriste multisites à la gare Montparnasse à Paris a lieu mardi soir, avec la BRI, le Raid et le GIGN, en présence des caméras...
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