"C'est un outil indispensable" : le projet du musée-mémorial du terrorisme au Mont-Valérien relancé

Le président de la République a annoncé maintenir le projet de musée-mémorial du terrorisme sur le Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine). Bien avancé, il avait été stoppé après le vote de la censure du gouvernement début décembre.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

On croyait le projet abandonné. Finalement, Emmanuel Macron a relancé le projet de musée-mémorial du terrorisme sur le Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine), indique Guillaume Denoix de Saint Marc, Vice-président de V-Europe et fondateur de l'Association française des victimes de terrorisme (AfVT) à France 3 Paris Île-de-France confirmant une information de franceinfo. "C'est le redémarrage d'un espoir très important", s’est-il réjoui.

Cette annonce intervient à une date symbolique, ce 7 janvier : journée de commémoration de l'attentat de Charlie Hebdo, il y a 10 ans.

"Le président de la République nous a assurés hier soir de son engagement pour poursuivre le projet du MMT à Suresnes. C'est une bonne nouvelle pour toutes les victimes du terrorisme en ce jour commémoratif que de voir la parole de l'État respectée", a aussi indiqué Henry Rousso, historien et président de la mission de préfiguration du Musée-mémorial du terrorisme sur X.

Il aurait précisé à ceux qui portent le projet depuis quatre ans vouloir maintenir son "investissement" et soutenir le projet "tel qu'il a été conçu initialement".

Ouverture en 2027 ?

"Ce musée-mémorial, au-delà de servir à la mémoire des victimes, sert à l'éducation citoyenne et à la prévention de la radicalisation. C'est un outil indispensable permettant de faire comprendre des sujets complexes voire douloureux à des jeunes. Un peu le même travail que le Mémorial de la Shoah", commente Guillaume Denoix de Saint Marc.

Le projet, avancé sur le papier, n'est pas encore en chantier. Il prévoyait notamment l'inscription exhaustive des noms de toutes les victimes françaises du terrorisme, mortes sur le territoire national et à l'étranger, ou encore la présentation d'une collection de très nombreux objets liés à des attentats comme le panneau de la brasserie "À la bonne heure" criblé de balles le soir du 13 novembre 2015. Son ouverture est prévue en 2027.

"Des choses qui permettent de toucher du doigt, de comprendre, à travers des exemples pour pouvoir avoir la grande image et développer la réflexion et le dialogue", poursuit-il, avant d'ajouter : "Quelle que soit la cause, même si elle est juste, le fait d'utiliser le terrorisme n'est pas acceptable. C'est cela que l'on essaie de montrer"

Coût du projet critiqué

Des années de travail et dix millions d'euros ont déjà été dépensés pour ériger ce musée-mémorial à Suresnes.

Pourtant, tout s'est arrêté juste après la censure en décembre dernier. Des conseillers de Michel Barnier annoncent alors aux concepteurs que leur ambition (95 millions d'euros) coûte trop cher, en plein contexte de budget déficitaire.

Selon franceinfo, "des sources de premier plan pensent qu'une autre raison se cache derrière ce coup de frein : la levée de boucliers d'institutions de mémoire de victimes de la Shoah et de la résistance. L'année dernière, ces institutions étaient opposées à l'installation de ce site sur le Mont-Valérien, craignant que la mémoire du terrorisme fasse disparaître celle de la Seconde Guerre mondiale".

Toujours selon ce média, l'actuelle ministre de la Culture ne serait pas enthousiaste quant à l'avenir de ce projet partageant l'avis de Pierre-François Veil, fils de Simone Veil et président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et opposé à la construction du musée sur le Mont-Valérien.

"Il y a un nouveau gouvernement, une date fixée. Il y a eu aussi une mobilisation importante des victimes, de tous ceux qui portent le projet. Je pense que cela a pu contribuer. C'était un bon moment pour faire une telle annonce. On pensait bien que le problème n'était pas lié à l'aspect budgétaire mais qu'il y avait du lobbying autre, plutôt sur des conflits mémoriels qui ne devraient pas exister", affirme Guillaume Denoix de Saint Marc.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information