Dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne, des facteurs ont fait valoir leur droit de retrait. Ils jugent les mesures prises par La Poste insuffisantes pour protéger leur santé et celle du public face au coronavirus.
Des facteurs exercent leur droit de retrait dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne. Ce matin, des tournées n'ont pas été effectuée à Gennevilliers ou Courbevoie. Ils estiment ne pas avoir assez de masques, de gants ou de gel hydroalcoolique pour se protéger du coronavirus.
La Poste se moque des règles de sécurité et met ses agents en danger. Postieres, postiers, n’hésitez pas à user du droit de retrait. Voici un mode opératoire disponible sur notre site internet :https://t.co/kQyVrRbNLE#laposte #DroitDeRetrait
— fédération Sud PTT (@fdSudPTT) March 18, 2020
Dans un communiqué publié mardi, SUD PTT 92 affirmaient que "200 postières et postiers exercent depuis lundi leur droit de retrait, majoritaire dans les établissements courrier d'Asnières, Gennevilliers, Levallois, Villeneuve-La-Garenne, Clichy, Fontenay-aux-Roses, Malakoff, Courbevoie" et de nombreux facteurs ont aussi cessé le travail à Boulogne, Nanterre et Neuilly. Selon le syndicat, plusieurs centaines facteurs exerceraient encore aujourd'hui, jeudi 18 mars, le droit de retrait dans ce département.
Par ailleurs les syndicats ont dénoncé des pressions exercées par la direction de La Poste. "A Paris, l'ensemble des fédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, SUD-PTT, Unsa, CFTC, CGC) ont dénoncé les pressions exercées sur les salariés dans l'exercice de leur droit de retrait", a indiqué à l'AFP Eddy Talbot de SUD-PTT.
Contactée ce jour, le service de communication de La Poste assure que des masques et du gel hydroalcoolique ont été reçus et sont en cours de distribution. Dans les Hauts-de-Seine, elle affirme que 80% des facteurs assurent le tri et les tournées. 20% des agents sont quant à eux en "quatorzaine", ou arrêtés pour garder leurs enfants.