Musique électronique, rap, pop ou rock… Le festival Chorus électrise la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt, avec plus de 50 concerts qui mélangent des têtes d’affiches et des jeunes groupes des Hauts-de-Seine comme Break Ya Bones, Melodie Busker ou Mikano.
C’est parti pour trois jours de musique et de fête. Le festival Chorus des Hauts-de-Seine s’empare de la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt, avec plus de 50 concerts qui mélangent des têtes d’affiches et des jeunes découvertes. Aux côtés des célèbres Tricky, grand nom du trip-hop avec le groupe Massive Attack, et des rockeurs français de Shaka Ponk, Chorus permet aux festivaliers de découvrir la jeune garde de la musique de demain.
Depuis sa création il y a plus de 30 ans, le festival est devenu un rendez-vous incontournable pour le public curieux de découvertes, mais également pour les professionnels de la musique comme les responsables de salles et autres programmateurs.
« La découverte de nouveaux artistes… C’est vraiment l’ADN du festival »
« Un passage, ici, à condition que le concert se passe bien, est toujours bénéfique, nous explique David Ambibard, le directeur du festival. Il y a de nombreux professionnels de la région, bien sûr, mais également d’autres qui viennent de toute la France pour découvrir les groupes. Jain a par exemple débuté ici. Matthieu Chedid pareil, il y 20 ans, et Christine and the Queens est venue chez nous au tout début. La découverte de nouveaux artistes et leur accompagnement, c’est vraiment l’ADN du festival. »A l’origine, Chorus était un tremplin réservé aux jeunes groupes du département. Aujourd’hui, il compile l’accompagnement de groupes locaux et le lancement d’artistes à l’échelle nationale. Le groupe Break Ya Bones, originaire des Hauts-de-Seine, est composé de musiciens rompus à l’afro-beat, un répertoire difficile à jouer. Sur les 11 membres du groupe, la plupart est passée par le conservatoire et les écoles de jazz.
Pourtant, malgré leur talent, il est difficile pour le groupe de trouver des concerts. « On est un big band, les festivals programment plutôt des petites formations qui coûtent moins chères, nous explique Yann, improvisé porte-parole. On vient pour donner un nouvel élan, trouver des professionnels et pourquoi pas, une diffusion nationale. Mais on ne regrette pas d’être 11, le répertoire de l’afro-beat demande une grande formation. »
« On est un groupe indé, on a besoin de conseils professionnels »
Même son de cloche pour le jeune groupe originaire du 92, Melodie Busker. Il y a quelques semaines, ils ont bénéficié d’une aide du département pour une résidence et de conseils très pratiques pour trouver leur identité musicale en live. « On est un groupe indé, on joue dans les bars de la région et parfois de France, mais on manque d’un regard pro, nous raconte Thomas, Léo et Antoine, les trois membres du groupe. On ne connait même pas les bons mots par exemple pour demander une subvention. On veut devenir pro, et un festival comme Chorus, c’est juste le bon endroit pour jouer et rencontrer des pros. »Jusqu’à dimanche, le festival programme une cinquantaine de concerts dans presque tous les styles et tous les genres de musique d’aujourd’hui. Les jeunes groupes de la région comme le rappeur Mikano, une des révélations du festival, auront le privilège de jouer à proximité de groupes de renom comme le duo rap Black Star.