Les élèves se réunissaient pour soutenir leurs professeurs, réclamer des plats chauds à la cantine ou pour protester contre la fin de l'éducation prioritaire dans les lycées... Des "incidents" comme des feux de de poubelle ont éclaté dans les Hauts-de-Seine, mais les cours ont repris vers 14h.
C'est une troublante coïncidence, selon l'Education nationale. Ce mardi matin, plusieurs blocages ont dérapé en feux de poubelles dans 4 établissements des Hauts-de-Seine. Mais les revendications qui ont mené à ces manifestations ne sont pas liées entre elles. Et n'ont aucun rapport avec les denières mobilisations dans les établissements scolaires, pour la Loi Travail.
"Une bonne centaine" d'élèves, selon un chargé de communication pour l'Education nationale, se trouvaient à l'extérieur du lycée Paul-Langevin de Suresnes, ce matin. Certains d'entre eux avaient décidé de bloquer l'accès, en solidarité avec leurs professeurs, qui dénoncent leurs mauvaises conditions de travail, "bien qu'il y avait plus d'adolescents à l'intérieur, en classe." Mais certains des bloqueurs ont mis le feu à 3 poubelles. Aucun blessé n'est à déplorer. Et le mouvement s'est terminé, "quand il fut temps d'aller déjeuner".
Des revendications disparates
En revanche, les élèves du lycée René-Auffray de Clichy ont empêché l'accès aux salles de cours, ce matin. Ils s'étaient réunis pour protester contre le service de plats froids exclusivement, la cantine n'étant plus en mesure de fournir des chauds "depuis quelques jours, parce qu'un poste de cuisinier n'avait pas encore été comblé."Pourtant, la veille au soir, le chef d'établissement aurait prévenu l'ensemble des professeurs et des élèves par mail. Lors du rassemblement des manifestants de ce matin, pas au courant, plusieurs jets de pétards ont été signalés, ainsi que des feux dans quelques poubelles. Les cours ont repris dès l'après-midi.
Les incidents ont été plus importants au lycée professionnel Galilée de Genevilliers. Ce matin, un groupe de lycéens cagoulés a porté des poubelles devant la grille et les a cadenassées pour bloquer l'entrée. Il défendait le mouvement annoncé "Touche pas ma ZEP", qui réclame la sauvegarde de l'éducation prioritaire en lycée. Le personnel a cisaillé les cadenas puis dégagé le parvis, avec tout de même "quelques tensions". Les cours ont pu reprendre en début d'après-midi.
Enfin, plusieurs jets de pétards ont été signalés entre 10h du matin et 10h30, sur le parvis commun au collège Moulin-Joly et au lycée Maupassant à Colombes. Il y a "peut-être" eu des feux de poubelles selon la communication. Mais là, aucun blocage, ni revendication particulière.