Les employés de l'entreprise de nettoyage Arc-en-Ciel sont en grève. Ils dénoncent le non-paiement de salaires, des licenciements et du harcèlement.
A Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, les 60 salariés grévistes d'Arc-en-Ciel qui travaillent au sein de la mairie sont en grève depuis lundi, selon CNT-SO, la Confédération Nationale des Travailleurs - Solidarité ouvrière. Ils réclament le paiement de leurs salaires d'octobre, a précisé Julien Huard, secrétaire confédéral de CNT-SO.
De son côté, la municipalité dit "s'inquiéter de la situation sociale de ces salariés", précisant avoir envoyé un courrier à la direction de l'entreprise mardi soir. "Nous avons choisi cette entreprise notamment car elle était bien notée sur le bien-être social des salariés donc elle doit respecter ce pourquoi nous l'avons choisie."
Harcèlement et menaces sur un site de Paris 1
Sur l'un des sites de l'Université Paris 1, notamment dans le XIIIe arrondissement,15 des 18 agents chargés du nettoyage sont en grève.
Des travailleurs "sans contrat", des "heures supplémentaires non payées", des revalorisations statutaires qui se font attendre, du harcèlement et des menaces : la liste des griefs de Siva Jothivadivel, cheffe de service est longue.
Elle affirme par ailleurs avoir été licenciée pour avoir refusé une mutation sur le site du musée du Louvre. Elle dénonce également le non-respect de son temps de repos, "finissant le vendredi à 22H00 et reprenant le samedi à 6H00 du matin".
"La direction de la société Arc-en-ciel refuse de prendre ses responsabilités dans la gestion du conflit", a réagi auprès de l'AFP la direction de l'université, ajoutant : "Il ne revient pas à l'université d'intervenir dans les relations entre l'employeur et ses salariés."
Au total, une centaine d'agents de nettoyage est en grève en France.
Contactée, l'entreprise Arc-en-Ciel n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.