Quel avenir pour La Défense ? Le premier quartier d'affaires d'Europe veut ouvrir davantage ses tours au public en installant des commerces au pied des immeubles. Des salles de cours, bibliothèques pour les étudiants pourraient aussi trouver leur place dans les étages vacants des gratte-ciel.
L'établissement Paris La Défense, qui gère le quartier à cheval sur trois communes de l'ouest parisien (Courbevoie, Nanterre, Puteaux), a fait dix propositions nées des "Etats généraux de La Défense", une concertation sur l'avenir du territoire lancée en 2022.
"On ne s'en sortira pas, et on n'arrivera pas à transformer La Défense en lieu de vie (...) si on ne résout pas cette question de l'étanchéité encore absolue entre les tours et leur environnement urbain", a déclaré Pierre-Yves Guice, directeur général de Paris La Défense.
Parmi ces propositions de Paris La Défense, on trouve le projet d'installer des commerces au pied des tours de bureaux, mais aussi l'ouverture au public des derniers étages, par exemple en y installant des restaurants.
Des salles de cours dans les étages vacants des tours
La population étudiante dans le quartier a "quasiment doublé en quelques années", selon l'établissement d'aménagement, pour atteindre 70 000 personnes. "Il y a une demande, il y a un modèle économique à construire", a affirmé Pierre-Yves Guice, suggérant d'utiliser des étages vacants dans les tours pour créer des espaces à destination des étudiants (salles de cours, bibliothèques...).
Transformation de bureaux en logements
Le plan vise en outre à favoriser la mixité d'usage dans les documents d'urbanisme, c'est-à-dire permettre de transformer des bureaux en logements ou en hôtels et vice-versa. D'autres propositions, plus techniques, créent des outils pour planifier la baisse des émissions de gaz à effet de serre du territoire.
Les propositions s'accompagnent d'une charte d'engagements climatiques, signée par l'établissement d'aménagement et plusieurs acteurs privés de La Défense. Le quartier d'affaires ambitionne de réduire de moitié les émissions liées à la dépense énergétique de ses tours d'ici 2030.