Hauts-de-Seine : General Electric supprime 765 postes, essentiellement au siège de Levallois-Perret

General Electric supprime 765 emplois sur les 9.000 en France. C'est le siège situé à Levallois-Perret, qui est le plus touché. Le conglomérat américain assure que les suppressions sont essentiellement issues de départs volontaires. Les syndicats, eux, dénoncent un plan de licenciement boursier.

Le conglomérat américain General Electric (GE) a annoncé mercredi qu'il allait supprimer 6.500 emplois en Europe, dont 765 en France, dans les activités énergie d'Alstom dont il a finalisé le rachat en novembre 2015, confirmant partiellement une information de l'Est Républicain.

En Europe, 6.500 emplois sur 35.000 impactés

"Le plan de restructuration va toucher plusieurs pays européens et impacter potentiellement 6.500 emplois sur 35.000. En France, 765 personnes seront impactées, sur un peu moins de 9.000, essentiellement au siège de Levallois et dans les activités grid (réseaux électriques, NDLR)", a déclaré un porte-parole de GE. 

Selon le représentant CFE-CGC, parmi les implantations touchées figure le site industriel d'Alstom Boiler à Massy (Essonne) qui va fermer pour être transféré en Angleterre.

"En France, le site de Belfort ne sera pas touché, ni les activités dans les énergies renouvelables", a précisé le porte-parole, insistant sur le fait que le groupe maintenait son engagement de créer au final 1.000 emplois nets dans l'Hexagone.

Un processus étalé sur deux ans

Dans le pays, "les consultations avec les comités d'entreprise démarrent aujourd'hui et le processus s'étendra sur deux ans. Nous avons pris des engagements de reclassement et les suppressions de postes se feront essentiellement par départs volontaires", a-t-il précisé.

Des pays non européens seront également touchés par cette restructuration, que General Electric justifie par un contexte énergétique déprimé, mais le groupe n'a pas confirmé le chiffre de 10.000 suppressions de poste dans le monde avancé par le quotidien l'Est Républicain. "Sur le long terme, nous restons persuadés que le mariage de GE et d'Alstom nous rendra plus forts pour aborder ce marché", a assuré le porte-parole.

La CGT doute, elle, que l'engagement sera tenu et fustige un "habillage" de créations "via de l'internalisation de sous-traitance et du rapatriement d'activités d'autres pays européens".

Pour les syndicats, c'est un "plan de licenciements boursiers"

Les syndicats CGT et CFE-CGC du pôle énergie d'Alstom ont dénoncé mercredi "un plan de licenciements boursiers" après l'annonce par General Electric de milliers de suppressions de postes dans le monde.

Selon deux responsables syndicaux, le groupe prévoit au total 10.000 suppressions de postes dans le monde, dont environ 6.500 en Europe et 830 en France, alors que le groupe en évoque 765.

"On a vraiment l'impression que c'est un plan de licenciement boursier, qu'il faut trouver trois milliards de dollars d'économies et que du coup ça se décline en 10.000 suppressions de postes à faire d'ici à fin 2017", a déclaré Arnaud Séjourné (CFE-CGC). 

"Toiletter la mariée" avant de revendre les activités

Pour Laurent Santoire (CGT), ce "plan de licenciement boursier" ne vise "qu'à augmenter la valeur de l'action General Electric". Il "marque la première étape du démantèlement des activités Alstom énergie en France et en Europe", affirme le syndicaliste, persuadé qu'il s'agit de "toiletter la mariée" avant de "revendre les activités qui n'atteindront pas une rentabilité de 16%".

Selon la CGT, les organisations syndicales réunies mardi en Comité de groupe européen ont saisi collectivement le syndicat européen Industriall.

Explications avec Bertrand Lambert :

 

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