Des dizaines de lycées sont à nouveau bloqués ou subissent des perturbations au 5e jour de la mobilisation des lycéens, née dans le sillage des gilets jaunes. Le point par département.
Véhicules et poubelles incendiés, blocages, tensions avec les forces de l'ordre: plusieurs dizaines de lycées de la région parisienne sont à nouveau mobilisés vendredi, avec toujours des incidents, pour la cinquième journée d'un mouvement né dans le sillage de celui des gilets jaunes.
En Seine-Saint-Denis, 31 établissements sont concernés par la mobilisation et six personnes ont été placées en garde à vue en début de matinée.
Manifestations de lycéens : intervention de CRS devant le lycée Paul Bert à #Paris (14e) pic.twitter.com/s4xja0OSZH
— France 3 Paris (@France3Paris) 7 décembre 2018
Nouvelles tensions à Aubervilliers
La situation est notamment tendue à Aubervilliers, à proximité de plusieurs lycées et collège. Une voiture a été incendiée, des "départs de feu" ont eu lieu au niveau de deux établissements et un commerce a été "dégradé et pillé", a indiqué la préfecture.Environ 150 lycéens scandant "Macron démission", sont par ailleurs rassemblés devant le lycée Le Corbusier, bloqué après une assemblée générale. "Il faut montrer qu'ici on ne brûle pas des voitures, on n'est pas des sauvages", a dit Nouara, 17 ans.
La polémique à Mantes-la-Jolie
Cette nouvelle journée de mobilisation intervient au lendemain de la diffusion d'images de l'interpellation jeudi de plus de 150 jeunes à Mantes-la-Jolie (Yvelines) qui ont suscité l'indignation.À Le Corbusier, plusieurs enseignants, parmi lesquels l'ex-candidate à la présidentielle Nathalie Arthaud (LO), se sont mis en grève: "les événements de Mantes-la-Jolie nous ont encouragés à dire notre opposition à cette répression qui monte en banlieue", a-t-elle déclaré.Manifestations de #lycéens : polémique après la diffusion d'images d'interpellations à #MantesLaJolie #lyceensencolere ►https://t.co/vDk69PsWiM pic.twitter.com/ZSsoIIZ6si
— France 3 Paris (@France3Paris) 7 décembre 2018
La mobilisation des lycéens qui appellent notamment à l'abandon des réformes du bac, de la voie professionnelle ou de l'accès à l'université, a conduit au blocage de 200 à 300 lycées par jour depuis le début de la semaine en France.
Un bus "pris d'assaut" à Malakoff
Dans les Hauts-de-Seine, trois personnes ont été interpellées vendredi, dont un jeune possédant une bouteille remplie d'essence devant un lycée de Meudon, selon une source policière.La situation est également tendue à Malakoff, devant le lycée Louis-Girard, où un conducteur de scooter a été agressé et un bus a été "pris d'assaut" par une trentaine de jeunes, les vitres ont été brisées, a indiqué une source policière.
Dans le Val-d'Oise, vingt-six lycées sont concernés par la mobilisation et 25 personnes ont été interpellées, a indiqué la préfecture.Des centaines de manifestants place de la Bataille de Stalingrad à #Paris ► https://t.co/eJSNiw2FQl #Stalingrad #lyceeencolere pic.twitter.com/jdoC4ckF0z
— France 3 Paris (@France3Paris) 7 décembre 2018
Une quinzaine d'établissements sont également touchés par le mouvement dans l'Essonne, où des tensions ont éclaté à Sainte-Geneviève-des-Bois.